Attijari Bank vient de publier ses comptes sociaux pour l’exercice 2021. Il en ressort un PNB de 522,536 MTND, en hausse de 7% en rythme annuel. Pourtant, les intérêts et revenus assimilés ont reculé de 7% à 543,080 MTND sous l’effet de la baisse des taux d’intérêt durant l’année.
La banque a pu compenser ce manque grâce aux commissions (une hausse de 18% à 128,079 MTND) et aux revenus de portefeuilles d’investissement et commercial (une progression de 19,2% à 150,043 MTND). Les charges d’exploitation bancaires ont également été maitrisées, baissant de 8% à 298,666 MTND.
La filiale d’Attijariwafa Bank a affiché un recul du coût du risque à 21,883 MTND (30,906 MTND en 2020). Toutefois, les charges de personnel ont flambé à 188,134 MTND, soit 34,306 MTND de plus qu’en 2020. Cette aggravation estdue essentiellement à l’application de l’accord de la place signé le 26 juillet 2021, prévoyant l’augmentation salariale et la modification de l’assiette de calcul de l’indemnité de départ à la retraite.
Cela a pesé sur le résultat d’exploitation qui a reculé de 2% à 231,574 MTND. Mais grâce à une charge d’impôts plus faibles qu’en 2020 (60,229 MTND) et des éléments extraordinaires (15,090 MTND) plus faibles, la banque a pu afficher un bénéfice de 160,046 MTND, en hausse de 22% par rapport à l’exercice précédent.
Sur le plan commercial, Attijari Bank a vu ses dépôts de la clientèle progresser de 572,690 MTND à 8 545 MTND. Ses créances sur les clients ont augmenté de 365,231 MTND à 6 344 MTND. Le montant des créances classées s’est établi à 473,007 MTND, en hausse annuelle de 5%. Pour couvrir ces risques, des provisions de 334,547 MTND ont été créées.
Au niveau des comptes consolidés, le résultat net a atteint 166,331 MTND, en hausse de 19%.
Au niveau des états financiers, aucun ratio prudentiel n’a été publié. Toutefois, nous pensons que la banque respecte les seuils de solvabilité requis par la BCT pour pouvoir distribuer des dividendes. Le marché actions devrait saluer cette performance aujourd’hui bien que le contexte politique et économique reste compliqué.