Le rapport annuel de la BCT dévoile des recettes fiscales en hausse de 13,3% en 2017 pour se situer à 21.186,5 MDT, et ce grâce à l’augmentation des impôts directs, qui est loin d’avoir gagné le cœur des opérateurs économiques.
Cette évolution émane, essentiellement, d’un accroissement des impôts directs de 13%, en relation avec l’augmentation de l’impôt sur les sociétés (44,2%) aussi bien pétrolières (+39,9% grâce au raffermissement du prix de l’or noir à l’international) que celles non pétrolières (+45,6% en relation avec l’instauration d’une contribution exceptionnelle de 7,5% pour les sociétés dont le rendement est de l’ordre de 638 MDT).
Selon le rapport, cette tendance haussière a également été confirmée par l’accroissement de 13,5% des impôts et taxes indirects suite, en particulier, à la progression des droits de douane sous l’effet de la hausse des importations et à l’amélioration du rendement de la taxe sur la valeur ajoutée induite par l’affermissement de la demande intérieure. Ainsi, la pression fiscale s’est élevée à 21,8%, soit une amélioration de 1,1 point de pourcentage par rapport au niveau enregistré en 2016.
A noter que le raffermissement des recettes fiscales a engendré une hausse de 17% des ressources totales du Budget de l’Etat en 2017, pour s’établir à 34.290,4 MDT. Cette évolution est également imputable à une plus grande mobilisation des ressources d’emprunt qui ont affiché une hausse de 26,1% par rapport à 2016.
Le rapport note que les mesures fiscales exceptionnelles prises et l’amélioration du recouvrement des recettes fiscales ont permis de contenir le déficit budgétaire à un niveau proche de celui de 2016, soit 6,1% du PIB. Ce niveau exerce, cependant, des pressions sur les financements aussi bien extérieurs qu’intérieurs et sur l’encours de la dette publique qui s’est élevé à 69,9% du PIB.