Dans son discours dans le dîner-débat de l’économiste maghrébin, Namia Ayadi, présidente de la TIA a exposé un tableau optimiste mais réaliste de l’état actuel de l’investissement en Tunisie.
Malgré les défis apparents, les chiffres du premier trimestre 2024 révèlent une augmentation de 15% dans les déclarations d’investissement, avec 85% de ces projets étant des créations, représentant ainsi un changement de paradigme par rapport aux années précédentes, où les opérations d’extension prédominaient, soit “une confiance qui se réinstalle” comme le décrit Ayadi.
L’industrie demeure le secteur phare, avec 47% des déclarations d’investissement concentrées en son sein. De plus, les investissements étrangers, constituant 23% de ces déclarations, indiquent un intérêt croissant pour la Tunisie en tant que destination d’investissement.
Bien que les chiffres des IDE en 2023 aient montré une légère augmentation en Tunisie malgré une baisse au niveau régional, la part des IDE dans le PIB tunisien reste faible, stagnante autour de 2%.
Donc les stratégies d’industrialisation axées sur l’exportation semblent de moins en moins viables et efficaces. Face à ce constat, la présidente de la TIA insiste qu’un changement dans les stratégies d’investissement est indispensable pour prospérer. Les nouveaux déterminants de cette croissance seront multiples : le défi climatique, l’avènement des nouvelles technologies, les changements dans le paysage géopolitique mondial et le recul de l’hyper-globalisation, exacerbé par diverses crises telles que la pandémie de Covid-19.
Un autre point clé évoqué par Ayadi est l’importance de la diaspora tunisienne dans la promotion de la croissance économique du pays tout en encourageant et attirant les investissements directs étrangers dirigés vers la Tunisie.