Selon plusieurs sources, le gouvernement chinois aurait demandé aux entreprises publiques d’éliminer, progressivement, les contrats avec les Big Four d’expertise comptable et d’audit. Les autorités tentent de répondre aux préoccupations en matière de sécurité et de limiter l’influence des auditeurs liés à l’Occident.
Après l’expiration des contrats en vigueur, ces entreprises devront faire appel à des auditeurs locaux de Chine et de Hong Kong. Cela va non seulement soutenir le secteur de l’audit local, mais surtout protéger les données des entreprises publiques, en particulier celles qui travaillent dans le domaine des technologies de pointe.
Les nouvelles orientations ne s’appliqueraient pas aux opérations offshores des entreprises chinoises, y compris celles basées aux États-Unis, mais pourraient obliger leurs sociétés mères à chercher des substituts locaux.
Il existe depuis longtemps des tensions entre le gouvernement chinois, qui attache une grande importance à la sécurité des informations détenues par ses grandes entreprises, et les autorités occidentales de réglementation des services financiers. Ces dernières accordent de l’importance au type de transparence, qui permet aux investisseurs de prendre des décisions en connaissance de cause sur les entreprises cherchant à lever des fonds sur les marchés des capitaux.
Bien qu’aucune date limite n’ait été fixée pour ce changement, l’exclusion progressive du marché chinois pourrait être un coup dur pour les cabinets d’expertise comptable, qui, selon Pékin, ont gagné plus de 3 milliards de dollars grâce à leur travail pour des clients chinois en 2021.
Cependant, les régulateurs chinois ont déjà exprimé des inquiétudes quant à la capacité des petits auditeurs à fournir des audits de qualité similaire et à gérer des travaux plus difficiles pour les clients cotés en Bourse. Certains craignent également que le recours à des auditeurs moins connus ne rende plus difficile pour les entreprises publiques l’attraction des investissements internationaux.