Parmi les fausses idées observées sur les réseaux sociaux, il y a celle se rapportant aux montants faramineux que l’Etat engrange grâce aux taxes de circulation. Pour rappel, cette taxe se présente comme suit:
– Les véhicules de 1 à 4 CV: 65 TND,
– Les véhicules de 5 à 7 CV: 130 TND,
– Les véhicules de 8 à 9 CV: 180 TND,
– Les véhicules de 10 à 11 CV: 230 TND,
– Les véhicules de 12 à 13 CV: 1050 TND,
– Les véhicules de 14 à 15 CV: 1400 TND,
– Les véhicules de 16 et plus: 2100 TND.
Selon la loi de finances rectificative 2022, la recette des vignettes s’est établie à 215 MTND. A cela, il faudra ajouter 145 MTND provenant de la taxe compensation sur le transport, payée par les taxis, les louages, les véhicules comptant plus de 9 sièges et ceux remorqués par un autre véhicule de transport de marchandises. En 2021 et 2020, la recette totale était stable à 346 MTND.
Ces montants ne sont donc pas aussi importants qu’on le pense. Ils ne représentent que 1,6% de la rémunération de la fonction publique pour 2023 et 18,9% des salaires d’un seul mois. La somme totale ne peut pas améliorer la qualité de nos routes, même si elle est intégralement investie à cette fin.
Pour qu’elle soit plus juste et, surtout, verte, nous pensons qu’il faudra passer à une taxation qui ne tient pas compte uniquement de la puissance fiscale et de la nature du carburant. Partout dans le monde, la tendance est d’intégrer un nouveau paramètre: les émissions en CO2 du véhicule, qui aboutissent à l’application d’un bonus ou malus. C’est un moyen parfait pour pousser à un renouvellement du parc et réduire les émissions de gaz à effet de serre. A bon entendeur…