Après un bon mois de janvier 2023, les OPCVM ont enregistré une décollecte nette au cours de février. L’encours total, toutes catégories confondues, s’est établi à 5 327 MTND, enregistrant une évolution de 130,6 MTND sur les deux premiers mois de l’année.
Cette croissance parvient majoritairement des véhicules d’épargne obligataires, qui ont affiché une collecte nette de 133,8 MTND. Les OPCVM mixtes ont perdu 3,9 MTND tandis que ceux actions ont avancé de 0,6 MTND.
Sur le seul mois de février, 98,8 MTND ont quitté les véhicules obligataires, une somme partiellement compensée par les OPCVM mixtes qui ont gagné 37,2 MTND.
Ces chiffres prouvent que l’économie continue à créer de la valeur en dépit des conditions économiques difficiles. Les entreprises et les ménages parviennent à dégager de la trésorerie à investir. La décollecte du mois de février n’était pas surprenante, car la période allant jusqu’à avril connaît généralement des retraits. Il s’agit de la saison de la régularisation des situations vis-à-vis de l’administration fiscale, et il faudra bien des ressources pour payer.
En même temps, et étant donné la hausse des taux, les OPCVM affichent une résilience. Les offres bancaires deviennent plus alléchantes lors de ces cycles. Les émissions récentes des obligations corporate et souveraines ont contribué à stabiliser l’encours. Nous pensons que nous n’allons pas observer l’hémorragie que nous avons connue lors de la période 2017-2019.
Grâce à ce mécanisme, l’industrie de l’intermédiation boursière résiste. Avec l’instabilité des volumes des échanges sur le compartiment actions, les revenus du courtage ne suffisent plus pour affronter des coûts de production en hausse. Les commissions de gestion permettent de générer des revenus récurrents et prévisibles, indispensables pour que l’activité des brokers soit préservée.