Le premier rôle des institutions financières internationales est de garantir la stabilité de l’économie mondiale et d’intervenir en cas de crise financière majeure. Pour assurer cette mission, ces institutions doivent être solvables et disposer, en permanence, de suffisamment de liquidités injectées par les actionnaires, qui ne sont autres que les Etats membres. La contribution diffère d’un pays à l’autre, selon sa taille et son importance dans l’économie mondiale. Le principe est qu’un pays ne peut bénéficier du soutien d’un établissement que s’il y est actionnaire, donc payer une participation.
La Tunisie, en tant que membre dans la majorité des institutions, est dans l’obligation de contribuer aux différentes opérations financières qu’elles lancent, y compris celles de recapitalisation. La loi de finances 2023 a consacré une enveloppe de 55,7 MTND au titre de paiement des parts de la Tunisie dans ces établissements et de participation à la sixième augmentation de capital de la Banque islamique de développement.
Plus ces participations sont importantes, plus la possibilité d’accéder aux ressources est plus facile et les montants négociés sont plus élevés. Par exemple, les financements concessionnels accordés par le FMI à un pays sont plafonnés à 225% de sa quote-part.
Ce qui est sûr, c’est que la participation de la Tunisie dans ces établissements reste minime par rapport à ce qu’elle a déjà eu comme support depuis son indépendance.