Pour les Tunisois, la cherté de la vie est une vérité indéniable dont nous souffrons tous les jours. Mais comparé à l’échelle planétaire, le niveau des prix dans la capitale nationale est parmi les plus faibles dans le monde.
D’après une étude publiée aujourd’hui par The Economist Intelligence Unit, Tunis est la 4ème ville la moins chère au monde ― devancée seulement par Téhéran, Tripoli et Damas. Autrement dit, et pour utiliser la terminologie du rapport, Tunis arrive 169ème dans le classement Worldwide Cost of Living 2022.
Tunis a en effet obtenu une note de 30/100, 100 étant le niveau de cherté enregistré dans la ville de New York City. En d’autres termes, les prix à Tunis sont, environ, 3 fois moins chers que ceux de NYC.
La crise du coût de la vie touche la majeure partie du monde, plusieurs villes de l’enquête WCOL de cette année souffrant d’une inflation très élevée. À Istanbul, les prix ont augmenté de 86% en monnaie locale depuis l’année dernière, alors qu’ils ont augmenté de 64% à Buenos Aires et de 57% à Téhéran.
Le taux d’inflation le plus élevé est à Caracas, au Venezuela, où les prix ont augmenté de 132% en monnaie locale depuis l’année dernière. Bien qu’il s’agisse d’une grande amélioration par rapport à l’hyperinflation de 2019 de 25 504%, les auteurs du classement continuent d’exclure le Venezuela des moyennes mondiales pour éviter de fausser les calculs.
Le produit le plus touché est l’essence, dont les prix ont augmenté de 22% en moyenne en monnaie locale. Le prix du pétrole étant fixé en dollars américains, une partie de cette inflation provient de la faiblesse de la monnaie: la hausse moyenne des prix en dollars d’une année sur l’autre est relativement modeste, soit 11%. Cette augmentation spectaculaire des prix locaux de l’essence a provoqué des manifestations publiques dans plusieurs villes du monde cette année, du Sri Lanka à l’Espagne.
Le coût de la vie dans le monde est une enquête semestrielle menée par EIU qui compare plus de 400 prix individuels pour plus de 200 produits et services dans 172 villes. Les données de l’enquête, menée depuis plus de 30 ans, sont collectées chaque mois de mars et de septembre par l’équipe mondiale de chercheurs. Elles sont ensuite compilées dans un indice par The Economist en juin et décembre.