Le gouvernement prévoit une hausse de 10% des recettes du secteur minier en 2019 avec l’ augmentation de la production de phosphate brut selon le budget économique de 2019.
Cette augmentation sera atteinte grâce à une hausse de 30% de la production de phosphate brut par rapport à l’année 2018, soit un production de 5 millions de tonnes. Selon le budget, le gouvernement envisage d’investir 180 millions de dinars dans le secteur minier (soit près de 62 millions de dollars), dont 140 MD (soit près de 48 millions de dollars) seront alloués au secteur du phosphate et de produire environ 300 mille tonnes de fer. Mais aussi, la réalisation des études du projet Tozeur-Nafta et des projets de Meknassi et Om Lakhchab pour le renforcement de la production.
Parmi les priorités de l’Etat figurent le rétablissement du rythme normal de la production et la réalisation de l’étude stratégique du secteur des phosphates et de ses dérivés afin de garantir la pérennité et le développement du secteur à l’horizon 2030.
Un souffle d’oxygène, vu les tumultes vécus par le secteur. Pour les deux années passées, les chiffres n’ont cessé de dégringoler. La stagnation de la demande à l’échelle mondiale mais aussi et surtout les crises sociales récurrentes qui ont frappé le secteur ne l’ont pas épargné.
L’Etat garantit également la reprise du rythme habituel du transport ferroviaire de phosphate grâce au développement du parc de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) qui déploie actuellement cinq wagons, mais aussi la révision du Code des mines, dont certaines dispositions ne sont pas conformes à l’article 13 de la Constitution.
A noter que l’industrie du phosphate en Tunisie figurait parmi les cinq premières dans le monde en 2010. Depuis, elle ne cesse de chuter, étant confrontée à une rude concurrence, en particulier celle du Maroc, du Brésil et de l’Arabie Saoudite, ainsi que la baisse de la demande sur les engrais phosphatés, notamment, en Inde.
Selon les prévisions de 2018, la Tunisie table sur une production d’environ 4 millions de tonnes du phosphate contre 3,9 millions de tonnes en 2017, 270 mille tonnes de fer et 1,4 million tonnes du chlorure de sodium, 30 mille tonnes du sulfate de sodium et un million de tonne de gypse. Des investissements de l’ordre de 170 MD, sont également prévus.