«Notre Afrique, un vaste continent aux atouts colossaux, aux ressources naturelles abondantes, un potentiel agricole gigantesque prêt à être converti, une croissance au-dessus des moyennes mondiales qui cristallise de plus en plus d’investissements, une jeunesse dynamique et talentueuse désireuse d’entreprendre, une diaspora investie qui continue à générer des transferts de compétences, de technologies et de capitaux», atteste Mohamed El Kettani, PDG du groupe Attijariwafa bank, en lançant les travaux de la 7e édition du Forum International Afrique Développement (FIAD) tenue à Casablanca, Maroc, les 27 et 28 juin 2024 avec le slogan «Ici, on investit» sous le haut patronage du roi Mohammed VI et organisée par Attijariwafa bank via son Club Afrique Développement, et bénéficiant de l’impulsion du fonds d’investissement panafricain Al Mada.
Pourtant, si l’Afrique souhaite devenir un modèle de développement durable au cours des prochaines décennies, elle devra faire face à une foule de défis.
Mohamed El Kettani les énumère: «La réalisation du potentiel africain nous invite à engager des ruptures de paradigme qui nous imposent de faire face à plusieurs défis, dont celui de la création d’emplois pour les jeunes. Pour cela, il faut investir dans l’éducation et la formation professionnelle, promouvoir l’inclusion, encourager l’entrepreneuriat – notamment féminin –, réduire la fracture numérique…
Les infrastructures sont le deuxième défi, avec des investissements dans l’énergie, le transport, la mobilité, l’eau, le digital…Le troisième concerne la capitalisation sur notre énorme potentiel agricole pour couvrir les besoins des populations.
Il y a aussi le défi d’accélérer l’industrialisation dans les secteurs où l’Afrique dispose d’avantages comparatifs, tout en améliorant le financement, l’innovation, la réglementation… Le cinquième a trait au duo transition énergétique et gestion rationnelle de l’eau».
Il n’en reste pas moins que pour lui, tous ces défis sont autant d’opportunités si l’Afrique parvient à s’adapter et à investir d’une manière plus volontariste: «La convergence des visions et des énergies des Africains ainsi que l’institutionnalisation du cadre de développement sont plus que jamais les moteurs de l’ambition de développement vigoureux des échanges Sud-Sud. Une Afrique qui s’organise et qui est incarnée par l’édification de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) avec un marché de 1,4 milliard de personnes et une prévision de hausse des échanges intra-africains de 50% et la perspective de libéralisation de plus de 90% des droits de douane. Cette vision se cristallise également à travers l’initiative Afrique-Atlantique impulsée par le roi Mohammed VI».
Sa banque, Attijariwafa, est également de la partie. Implantée dans 27 pays, dont 15 africains, elle a plus de 12 millions de clients et la vocation de contribuer à un développement durable et inclusif de l’Afrique.