La première édition des «Rencontres du financement», organisée par la Chambre de commerce tuniso-française (Ccitf) en collaboration avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a permis aux PME de s’informer sur les mécanismes de financement des bailleurs de fonds multilatéraux, bilatéraux et nationaux.
Parmi ces bailleurs, on trouve la Société financière internationale (SFI-IFC en anglais), faisant partie du Groupe de la Banque mondiale, qui offre des services d’investissement, de conseil et de gestion d’actifs pour encourager le développement du secteur privé dans les pays moins développés.
Sarah Morsi, représentante de l’IFC en Tunisie et en Libye, a présenté, lors de cet événement, les critères d’éligibilité d’un projet aux investissements de son département:
- Être situé dans un pays en développement membre de l’IFC
- Être techniquement solide
- Avoir de bonnes perspectives de rentabilité
- Bénéficier à l’économie locale
- Être respectueux de l’environnement et de la société.
Il est à noter que dans le contexte macroéconomique actuel, face à l’impossibilité pour la SFI de financer en dinars tunisiens, l’accent est mis sur les exportateurs afin de sauvegarder les entreprises des risques de change, comme l’explique Morsi.
Parmi les défis rencontrés dans notre pays, la représentante évoque la taille des financements demandés, qui excède parfois la capacité d’intervention de l’institution financière. Elle mentionne aussi la présence de groupes composés de diverses entreprises non structurées sous forme de holding, complexifiant ainsi leur analyse de crédit.
«Notre rôle n’est pas de concurrencer les banques commerciales tunisiennes. Nous, on est en capacité de convaincre nos comités d’intervenir uniquement lorsque nous pouvons offrir une valeur ajoutée. Cela peut se traduire par des services de conseil et d’accompagnement spécialisés, ou encore par notre aptitude à travailler sur une structuration que les banques commerciales ne sont pas en capacité d’offrir», déclare la représentante de la SFI.