Les chefs d’entreprise en Tunisie sont principalement préoccupés par le ralentissement économique, suivi de près par le risque continu d’une crise de la dette publique. C’est ce que vient de révéler la 19e édition du rapport sur les risques mondiaux du World Economic Forum (WEF), plus précisément l’enquête menée par l’Iace pour le cas de la Tunisie.
Cette préoccupation majeure n’est pas propre à la Tunisie; elle concerne également ses voisins, le Maroc et l’Égypte. Ensemble, ces nations considèrent le ralentissement économique comme étant la menace la plus sérieuse pour les deux prochaines années. Parmi les défis partagés, le rapport mentionne la dette publique, l’inflation et la crise de l’eau.
Cependant, il est intéressant de noter que la fragilité de l’État figure parmi les cinq principaux risques uniquement pour la Tunisie, mettant en évidence des défis spécifiques auxquels le pays est confronté.
Même à l’échelle mondiale, le ralentissement économique et la menace persistante liée à une crise de la dette publique demeurent une préoccupation centrale pour les chefs d’entreprise.
Cependant, au-delà des enjeux économiques, les risques climatiques émergent comme une principale préoccupation pour 2024 et les années à venir.
Des menaces interdépendantes telles que la désinformation induite par l’IA et la polarisation sociétale sont également pointées du doigt. Les conflits armés, en raison de tensions géopolitiques croissantes, se classent parmi les cinq principales préoccupations mondiales. La migration involontaire est également identifiée comme une inquiétude croissante sur le long terme.
Face à ce panorama complexe, le WEF met en avant l’importance clé des secteurs public et privé, tout en prônant une collaboration transfrontalière à grande échelle. Les axes prioritaires préconisés pour renforcer la sécurité mondiale sont la recherche et le développement.
Notons que cette édition du WEF s’est basée sur une enquête de perception réalisée en septembre 2023 afin d’identifier les risques constituant les menaces les plus sévères pour chaque pays, selon 11 000 chefs d’entreprise de 113 économies et 1 490 experts.