L’Azerbaïdjan est sur le point d’accueillir le sommet sur le changement climatique COP29 de l’année prochaine, après avoir obtenu le soutien d’autres pays d’Europe de l’Est. Cette décision, qui met fin à des mois d’impasse géopolitique quant au lieu du prochain sommet annuel des Nations unies sur le climat, a rapidement attiré l’attention sur la production pétrolière de l’Azerbaïdjan et sur son bilan en matière de droits de l’homme.
Le choix concernant l’organisation de la COP29 a été retardé après que la Russie a promis de mettre son veto à toute candidature émanant d’un pays de l’Union européenne (UE), qui avait imposé des sanctions à Moscou en raison de son invasion de l’Ukraine. Maintenant, la candidature de l’Azerbaïdjan, qui n’est pas membre de l’UE, doit être approuvée par les quelque 200 pays participant aux négociations de la COP28. Les délégués ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que le vote soit une formalité.
Pour remporter l’appel d’offres, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec l’Arménie, son adversaire de longue date, qui lui a permis d’éviter la menace d’un veto arménien. Mais les relations de Bakou avec certains pays occidentaux se sont détériorées depuis le mois de septembre, lorsque l’Azerbaïdjan a repris le contrôle total de la région séparatiste du Haut-Karabakh, provoquant l’exode de la population arménienne du territoire.
La présidence d’un sommet des Nations unies sur le climat confère à un pays une influence considérable sur l’ordre du jour et les résultats. Le sommet COP28 aux Émirats arabes unis a été le plus important à ce jour, avec plus de 90 000 délégués inscrits. La décision d’accueillir l’événement est généralement prise des années à l’avance pour laisser aux pays le temps de se préparer. Les autorités azerbaïdjanaises ont déclaré que leur capitale était bien équipée pour gérer l’événement.
Certains activistes se sont inquiétés de la tenue des négociations mondiales sur le climat dans un autre pays producteur de pétrole. Le pays a déclaré qu’il comprenait ces préoccupations et a souligné ses projets visant à diversifier ses sources d’énergie pour y inclure davantage d’énergie éolienne et solaire. L’année dernière, la Commission européenne a signé un protocole d’accord avec l’Azerbaïdjan pour doubler les importations de gaz naturel azéri dans le cadre de sa stratégie de diversification par rapport à la Russie.