Djerba, l’île ensorcelante du sud de la Tunisie, vient d’être officiellement inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Cette reconnaissance tant attendue a été officialisée lors de la 45e session du Comité du patrimoine mondial à Riyad, en Arabie saoudite.
Le directeur régional de l’Unesco au Maghreb, Éric Falt, a partagé sa joie quant à cette reconnaissance qui récompense un “chemin long et tortueux”. Il est important de noter que cette inscription concerne sept zones distinctes de l’île et 24 monuments.
Djerba est bien plus qu’une simple destination touristique. C’est un trésor de mixité religieuse, où l’on trouve des églises, des synagogues et des mosquées. La Ghriba, qui est la plus ancienne synagogue d’Afrique, est l’un de ses trésors.
L’île est également le reflet d’une architecture traditionnelle unique avec ses maisons locales, appelées “houch”, organisées autour de cours intérieures et dotées de systèmes ingénieux pour collecter l’eau de pluie.
Cette reconnaissance par l’Unesco confère une notoriété internationale à Djerba, renforçant ainsi son attrait touristique, sa valeur culturelle et son statut en tant que lieu du vivre-ensemble, de la tolérance et de la paix.
La Tunisie, pays riche en histoire et en culture, compte désormais neuf sites au patrimoine mondial de l’Unesco parmi lesquels les médinas de Tunis et Sousse, la ville de Kairouan, le site punico-romain de Carthage et l’amphithéâtre d’El Jem.
Même si Djerba a connu des défis, notamment avec l’attaque pendant le pèlerinage juif de la Ghriba en mai dernier, où cinq personnes ont perdu la vie, l’île continue d’attirer des milliers de touristes. La synagogue de la Ghriba, en particulier, reste un site très visité, «accueillant quotidiennement entre 1 500 et 2 000 touristes». Cette inscription à l’Unesco est un hommage bien mérité pour l’île de Djerba et ses habitants qui ont préservé et célébré leur riche patrimoine culturel au fil des siècles.