Bien que la Tunisie s’engage dans une démarche visant à développer et à améliorer la numérisation des entreprises, il existe néanmoins certaines limitations qui entravent sa pleine réalisation.
En effet, les résultats de l’enquête de la sixième édition de Miqyes, le baromètre de la santé de la PME tunisienne, révèlent que l’administration fiscale maintient sa position en tant que principal obstacle administratif avec une part de 27,5% mentionnée par les dirigeants de PME. La douane, quant à elle, occupe constamment la deuxième place avec une proportion de 18% au fil des années.
En ce qui concerne les autorisations administratives et les agréments, ils sont également identifiés comme des blocages significatifs, tandis que la CNSS est citée en dernière position.
Il est intéressant de noter que ces obstacles administratifs ont tendance à s’accentuer d’une année à l’autre, à l’exception de la CNSS qui a connu une amélioration. En effet, sa mention est passée de 10,8% en 2020 à 6,1% en 2021.
Ces résultats soulignent les défis persistants auxquels sont confrontées les entreprises en Tunisie en termes de bureaucratie et d’obstacles administratifs. Bien que des améliorations aient été observées dans certains domaines, il reste encore beaucoup à faire pour simplifier les procédures administratives et créer un environnement favorable aux affaires.
Notons que Miqyes a été réalisée, entre le 9 janvier et le 4 avril 2023, sur un échantillon de 551 entreprises, dont 100 portées par des femmes. Et elle a été élaborée par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), en collaboration avec le cabinet HLB GSAudit&Advisory et l’institut de sondage One to One.