Bosser à distance est en train de se transformer en une aubaine pour les employés et pour les employeurs. Bien que la culture de l’entreprise puisse être affectée en optant pour ce mode de travail, cela reste en bas de l’échelle des préoccupations des sociétés tunisiennes. Ce qui prime dans ce contexte inflationniste, c’est la stabilisation de l’effectif et la préservation des marchés.
Grâce au télétravail, les entreprises pourront recourir à des espaces de bureaux de plus petite taille, investir moins en équipements et réaliser des économies en frais de fonctionnement qui ont flambé, essentiellement ceux d’électricité et d’eau.
Pour un salarié, c’est encore plus important. Nous pouvons effectuer une simulation pour montrer que c’est significatif. Nous allons baser nos calculs sur un salaire moyen de 900 TND, qui correspond au chiffre de 270 €, largement utilisé pour indiquer la rémunération d’un employé.
Prenons un Tunisien typique qui utilise le transport public pour se déplacer et achète deux tickets d’une valeur de 1 TND chacun par jour. Son déjeuner coûtera en moyenne 5 TND et il consommera un café au cours de la journée et une bouteille d’eau pour 2 TND. En tout, c’est une facture quotidienne de 9 TND. Pouvoir bosser deux jours par semaine à distance lui permettra d’économiser 72 TND par mois. Certes, il consommera chez lui, mais cela coûtera beaucoup moins cher. S’il réduit ses dépenses mensuelles de 50 TND, c’est comme si son revenu avait augmenté de 5,5%, couvrant une partie de l’inflation.
Cela sans compter l’impact positif sur la santé mentale et le moral de l’employé qui pourrait voir sa productivité progresser, surtout si une bonne politique de contrôle est mise en place. C’est donc une opération extrêmement bénéfique. Les responsables RH doivent la considérer sérieusement. Elle fera énormément plaisir aux directeurs financiers.