Le Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (Cawtar) signera prochainement un contrat de partenariat avec l’Organisation tunisienne de défense des droits des personnes handicapées et avec Dar Nabila des aveugles.
Cawtar, comme à l’accoutumée, prend des initiatives et travaille désormais sur le concept “Rendre l’invisible visible” en vue de stimuler l’inclusion à tous les niveaux des femmes et des filles titulaires de la carte de handicap, en particulier, et ce, en sensibilisant sur les mesures de prévention contre la violence basée sur le genre.
Pour offrir plus de sûreté publique, SafeNess est une solution qui permet de protéger les femmes du harcèlement sexuel et de la violence dans les espaces publics.
En fait, l’application permet de venir en aide aux femmes victimes de violence et également à celles qui souffrent d’un handicap.
Le point fort de l’application, c’est qu’elle permet à chaque membre de la société de devenir un acteur utile pour réduire les violences faites aux femmes et donc faire régner la sécurité.
SafeNess est le fruit des efforts de jeunes étudiants, lancé par Cawtar depuis novembre 2020.
Gratuite, elle repose sur 3 principales fonctions:
- Choix de 3 à 5 personnes de confiance pour l’accompagnement;
- Suivi et accompagnement à travers Google Maps;
- Appel au secours quand on en a besoin.
Cawtar travaille avec un opérateur sur une possibilité de lancer l’application et spécifiquement l’appel au secours sans internet. Et ce, d’ici fin mars prochain.
L’amélioration ajoutée réside dans le fait qu’en faisant bouger le téléphone 3 fois, un appel au secours est lancé par l’usager aux personnes de confiance mentionnées. Par conséquent, l’endroit est localisé et un enregistrement est enregistré parallèlement. Qui plus est, cette méthode pourrait être considérée comme un moyen de preuve. Notons que les données personnelles des usagers seront sécurisées et protégées.
De surcroît, Soukaina Bouraoui, directrice exécutive de Cawtar, a souligné, au cours du séminaire organisé mardi dernier en ligne avec le Réseau francophone pour l’égalité femme-homme (RF-EFH), que le centre organisera tous les 3 mois des événements dont le premier aura lieu le 15 décembre prochain avec pour thème “La violence économique contre les femmes”.
Par ailleurs, Cawtar et ses partenaires ont choisi le thème “La digitalisation: outil d’autonomisation des femmes handicapées” dans le cadre des 16 jours d’activisme de lutte contre la violence fondée sur le genre, le but étant de promouvoir l’inclusion des handicapés à tous les niveaux et leur autonomie, en particulier chez les femmes.
Les objectifs visés sont:
- Outiller les femmes mal et non voyantes, sourdes et muettes d’un moyen de protection SafeNess;
- Sensibiliser les acteurs et l’opinion publique à d’autres formes d’obstacles rencontrés par les femmes mal et non voyantes, sourdes et muettes dans l’exercice de leur citoyenneté;
- Inciter les parties concernées à accorder plus d’importance aux problèmes, défis et obstacles que rencontrent ces femmes.
“Le thème qui nous lie devrait être un prolongement et une suite logique à l’éducation inclusive. Les femmes handicapées sont mises à l’écart des activités professionnelles, des postes de décision, des programmes économiques, etc. Dans le cas du Sénégal, il existe une loi d’orientation sociale, qui demande plus de mise en œuvre, visant à autonomiser les femmes sur le plan professionnel où l’Etat accorde un quota à cette couche vulnérable”, précise Sophie Dior Diack, membre du RF-EFH.
S’étant déroulée en marge du Sommet de Djerba, cette rencontre en ligne, réunissant plus de 30 personnalités et des représentants des réseaux internationaux, apporte comme réponse une stratégie de communication, de sensibilisation et de dissémination.