Les médias regorgent ces derniers jours de retombées médiatiques en rapport avec la visite de Nancy Pelosi. En effet, la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis a quitté mercredi l’île de Taïwan après une visite de 24h. Mais pourquoi cette visite a-t-elle suscité tant de réactions? D’autant plus que les médias parlent aujourd’hui d’exercices militaires chinois autour de l’île.
Taïwan fait partie d’“une seule Chine”
Le communiqué du ministère des Affaires étrangères chinois et la déclaration du ministre des Affaires étrangères ont été publiés par l’agence de presse chinoise Xinhua. Le principe d’une seule Chine a été repris dans les deux discours. Le communiqué du ministère traduit de l’arabe mentionne: “Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, et Taïwan fait partie intégrante de son territoire, et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant la Chine”.
Or, la question du statut de Taïwan est un sujet délicat. Des mouvements pro-indépendantistes souhaitent faire de Taïwan un État à part entière. La présidente actuelle de Taïwan, Tsai Ing-wen, en fait partie.
Une visite de soutien à l’échelle internationale
La présence de Nancy Pelosi à Taïwan implique une reconnaissance par les Etats-Unis d’un autre gouvernement que le gouvernement chinois pour Taïwan. Depuis 1949, Taïwan lutte pour son indépendance. Cela a commencé par les troupes de Chiang Kai-shek qui ont été vaincues par l’armée communiste de Mao Zedong. Chiang, les restes de son gouvernement du Kuomintang (KMT) et leurs partisans – environ 1,5 million de personnes – ont fui vers Taïwan en 1949.
Et cette reconnaissance est très mal vue par Pékin. Wang Yi, le ministre des Affaires étrangères, qualifie cette visite de “provocation politique flagrante”.