La henna a depuis des siècles garni les mains et la chevelure des Tunisiennes. La plante est aussi un pilier de l’économie gabésienne. Tout cela risque cependant de tomber à l’eau.
La crise de l’eau que connaît le pays a un impact dramatique sur la production de la henna. Pour les producteurs de cette plante, l’attente pour l’approvisionnement en eau peut atteindre les 40 jours, admet à l’AFP Amel Ghiloufi, chef du département des plantes de la région au ministère de l’Agriculture. Et d’ajouter que seulement 645 tonnes ont été récoltées dans la région de Gabès au cours de la saison 2016/17, soit 20% de moins que l’année précédente. Et même lorsqu’elle est disponible, l’eau coûte aux agriculteurs 2,8 dinars par heure, rapporte l’agence de presse.
Et il n’y a pas que la sécheresse. La demande de henné local est également en baisse vu que les consommateurs optent de plus en plus pour de la henna importée du Soudan, Yémen ou encore l’Inde, aux caractéristiques chimiquement améliorées.