De la pénurie d’eau à la pénurie des médicaments, la Tunisie, en crise, n’est plus en mesure de fournir à ses enfants les produits vitaux.
Lors d’une table ronde autour de la crise des médicaments organisée hier, 8 août 2018, par l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), le président-directeur général de la Pharmacie centrale, Aymen Mekki, a affirmé que les quantités disponibles de médicaments dans les réserves de la Pharmacie centrale (PhC) assurent une couverture de 88 jours.
Le stock d’insuline subventionnée à hauteur de 90% par la PhC ne peut couvrir les besoins des Tunisiens que pour une période de cinq mois et demi.
Cette rupture de stock dans les pharmacies, provient, selon le PDG de la PhC de la surconsommation des médicaments en Tunisie.
Par défaut structurel, la PhC se noie sous les méandres des endettements.
Le responsable a dévoilé que les dettes publiques auprès de la PhC ont franchi la barre de 880 millions de dinars. L’établissement peine ainsi à payer ses fournisseurs étrangers et se trouve lui-même endetté !
Il a par ailleurs indiqué que les transactions annuelles réalisées par la Pharmacie centrale sont de l’ordre de 1200 millions de dinars.