Si l’industrie cinématographique doit être renforcée, c’est parce qu’elle représente une condition vitale de l’économie tunisienne. C’est en partant de ce constat que la BIAT a décidé de parrainer la première édition du Festival du cinéma méditerranéen Manarat, et de lancer parallèlement, une offre dédiée aux professionnels du cinéma. La présentation détaillée de cette nouvelle offre a fait l’objet de la rencontre professionnelle dédiée aux modalités de financement du cinéma, tenue, hier 11 juillet 2018, en marge du festival Manarat.
Ce produit voit le jour suite à une étude réalisée par la BIAT sur l’économie de la culture pour faire ressortir les spécificités du secteur du cinéma en Tunisie.
Cinéma tunisien: une demande en croissance malgré l’offre non structurée
Les résultats ont montré que, d’un point de vue de la demande, malgré la faiblesse du pouvoir d’achat, l’engouement des Tunisiens pour les films, notamment tunisiens est sans appel. Quant à l’offre, les talents tunisiens sont considérés comme atout pour l’industrie cinématographique. La non structuration de l’offre et sa centralisation sur la capitale et les grandes villes au détriment des niches inexploitées demeurent, quand même, d’importants défis à surmonter. D’autant plus que la diffusion et le recours aux canaux digitaux sont encore moins observés, voire absents, dans les régions.
Si la BIAT intervient dans ce cadre, c’est d’abord parce qu’elle est consciente que le rôle des acteurs privés va au-delà du mécénat. Indéniablement, un fort engagement doit être exprimé dans le but ultime de contribuer au développement et à la promotion de ce secteur. Et voilà que ladite banque y investit.
Ce qu’il faut savoir sur l’offre dédiée aux pros du cinéma
Soucieuse d’accompagner le développement des industries culturelles et créatives en Tunisie, la BIAT propose une offre d’accompagnement et de financement.
Prenant en considération la diversité des besoins des professionnels de cinéma en matière de financement, et en se basant sur le fait que les producteurs de cinéma subissent des tensions de trésorerie tout au long de la production de leur œuvre, et que la réalisation des recettes ne se fait qu’au moment de la sortie des films, la BIAT a taillé une offre sur mesure qui s’articule autour de trois véhicules de financement.
Il s’agit d’un crédit d’accompagnement à la trésorerie à court terme, d’un crédit d’investissement à hauteur de 10% du budget global du film avec un plafond de 150 000 TND et d’une formule de prise de participation dans le film à hauteur de 10% du coût global et plafonnée à 50 000 TND.