Le leadership est le fruit d’un ensemble de qualités personnelles et de compétences relationnelles. Dans la Harvard Business Review, le psychologue Daniel Goleman a identifié six types de leaders en se basant sur l’expérience. Les leaders qui réussissent sont ceux qui se déplacent à travers ces différents styles en fonction de la situation. Sans vouloir être exhaustif, de par la complexité de nous autres humains, chacun de vous verra en lui certaines des caractéristiques de ces profils.
1. Le leader visionnaire
Il mobilise avec succès les équipes et les organisations autour d’une vision commune. Le leadership visionnaire est adapté lorsqu’une entreprise ou une équipe doit changer de direction. Dans ce contexte, le leader fédère les équipes vers des objectifs partagés.
Il identifie et communique clairement le sens de la vision tout en laissant les équipes innover, expérimenter et prendre des risques calculés, pour trouver les moyens d’accomplir la vision. Son point fort est la communication. Alors que Steve Jobs était souvent un autocrate, il a démontré des éléments de leadership visionnaire en communiquant une vision claire pour Apple.
De même, John Mackey de Wholefoods a démontré sa capacité à mobiliser de grandes équipes pour atteindre des objectifs communs.
2. Le leader démocratique
Il cherche à établir un consensus en encourageant la participation. Il tire parti des compétences des membres du personnel et génère un engagement envers les objectifs de l’organisation. Dans ce climat, chacun se sent entendu et surtout écouté.
Ce style améliore la créativité par le brainstorming. Il est efficient à long terme. Goleman suggère que ce type d’approche est inapproprié pour les périodes de crises où une prise de décision rapide est nécessaire. Dans le monde des affaires, le fondateur de Microsoft, Bill Gates, a parlé de l’importance d’encourager et de renforcer la confiance avec les employés tout en restant ouvert aux solutions créatives.
3. Le leader collaboratif
Il crée des liens émotionnels forts et améliore la collaboration entre les équipes. Ce type de leadership est précieux lorsque l’organisation cherche à créer de l’harmonie, à améliorer le moral des troupes, à développer la communication entre les employés, et à réparer la confiance.
Le danger de l’approche collaborative est qu’il peut transmettre à tort le message que la médiocrité sera tolérée, car il ne valorise que le groupe et ne permet pas aux individus de s’épanouir à titre individuel. Goleman a cité Joe Torre, qui avait l’habitude de gérer les Yankees de New York, comme un exemple de dirigeant collaboratif.
Torres a réussi à rassembler une équipe de joueurs égocentriques et a construit une culture d’harmonie qui a rendu l’équipe plus forte et plus prospère.
4. Le leader directif
Il est souvent assimilé au style militaire où le leader exige la conformité ! Les dirigeants “commandants” offrent rarement des éloges aux membres du personnel et se concentrent plutôt sur la critique et la coercition.
Ce style de leadership peut créer du ressentiment parmi les membres de l’équipe. Cette approche ne devrait être utilisée que dans les crises nécessitant une réorientation et un changement rapide.
Un exemple de leadership imposant pourrait être Margaret Thatcher, considérée selon certains comme la «Dame de Fer» qui a renouvelé la Grande-Bretagne en la sauvant d’une période de déclin économique.
5. Le leader coach
C’est un style de leadership “individualisé”. Son objectif est de développer le potentiel des personnes pour le futur. Le leader coach réussit non seulement à guider les membres d’une équipe sur la façon dont ils peuvent s’améliorer, mais il précise également comment les objectifs de chacun sont liés aux objectifs stratégiques de l’organisation.
Il croit au potentiel de chacun. Il doit cultiver l’intelligence collective et développer le feedback constructif. Ce type de leadership donne des résultats à long terme et il est mieux adapté lorsque les employés démontrent une forte volonté de développement professionnellement. Robert Patterson, PDG de National Cash Register, qui a encadré avec succès le fondateur d’IBM, Thomas Watson, en est un exemple.
6. Le leader chef de file
Il gère par l’exemplarité pour extraire la performance des employés. Il attend de ses collaborateurs l’excellence ! Il veut atteindre les plus hauts niveaux de performance. Il demande constamment des améliorations tout en exigeant des délais plus stricts. Le leader chef de file montre l’exemple et exige de lui-même la même performance.
Il est davantage concentré sur les objectifs plutôt que sur une vision d’ensemble. Étant moins attentif sur l’humain, ce type de management a parfois des répercussions négatives car il écarte ceux qui ne suivent pas le leader. Si l’équipe au complet parvient à suivre la cadence, les objectifs sont efficacement atteints. Pour avoir un maximum de chance d’être suivi, le leader doit prendre son rôle de modèle au sérieux, car en montrant l’exemple il stimule la motivation de ses salariés.
Selon Goleman, le chef de file peut «empoisonner le climat». Ce type de leadership doit être utilisé avec précaution compte tenu de son potentiel à affecter le moral et le sentiment d’accomplissement des membres de l’équipe. Jack Welch ancien CEO de General Electric, un chef exigeant qui se targuait de toujours montrer l’exemple, est un excellent exemple de leader chef de file.