À la rencontre d’Ameni Ghourabi, fondatrice de « l’Ecole El Ghourabi »
L’école, ce sanctuaire qui forme et formate les générations futures, est bel et bien le moteur de l’ascenseur social et de la transmission du savoir. Ameni Ghourabi ne pouvait s’imaginer évoluer dans un milieu autre que celui-là. De père inspecteur à l’enseignement primaire et de mère institutrice, elle vouait une vénération sans faille au monde éducatif et un respect immense à ses enseignants.
En 2015, à peine âgée de 27 ans, elle s’est donné pour mission de contribuer à l’épanouissement intellectuel des élèves de sa région et de créer son établissement « El Ghourabi » à Gabès.
Dans ses locaux tapissés de couleurs vives et lumineuses où trône une immense bibliothèque, Ameni veille avec ses cadres éducatifs à transmettre un savoir, éveiller des curiosités, laisser s’épanouir des appétences afin que chacun puisse réaliser ses rêves.
https://www.facebook.com/profile.php?id=100010464935544
A l’ouverture de l’école, Ameni a accueilli 65 enfants de 4 à 12 ans, déjà plus que ce qu’elle avait prévu. Sa philosophie, qui a toujours placé la transmission dans l’allégresse au cœur de son pacte, l’a portée au pinacle. Elle est habitée par sa passion. « Mon projet est toute ma vie, je n’ai pas l’impression de travailler », confie-t-elle. En 2018, 130 élèves étaient inscrits à l’école El Ghourabi. Ameni envisage également un jumelage avec la ville de Nice et s’apprête à inaugurer une deuxième école. Onze enseignants l’accompagnent dans cette mission.
Du reste, c’est la passion du métier, la fougue de sa jeunesse et sa détermination implacable qui l’ont menée sur la pente du succès. Diplômée en biologie de la Faculté des Sciences de Gabès, Ameni trouve sa voie auprès de sa sœur. Son passage auprès d’elle dans sa garderie a révolutionné son approche de l’éducation et éveillé son intérêt pour les enfants.
Elle s’est alors abreuvée à la source et a décidé, dans un élan de créativité, de perpétuer la passion familiale. Son école promet la réussite pour tous, l’enseignement du respect et de la culture. L’école est au cœur du pacte républicain.
Elle est un peu l’héritage reçu et légué plus tard par chacun d’entre nous. C’est ce qui permet à un enfant de regarder le monde, d’agir sur le monde et d’inventer d’autres mondes où tout est possible. C’est une forme de filiation où la rigueur va de pair avec la joie ludique d’être auprès des enfants. La rampe de lancement qu’est le programme Souk At-tanmia fut sa planche de salut, elle qui n’avait aucune formation en management.
Ce partenariat sait murmurer à l’oreille des institutions et mettre l’accent sur les aspects distinctifs de chaque projet. Sa bienveillance et son appui indéniable laissent à chacun un champ infini de possibles. « Plus que le don financier, la formation managériale et le soutien moral n’ont pas de prix. Ce sont mes armes d’aujourd’hui », rappelle-t-elle avec la force du terme.
Il n’est plus difficile de fait de repousser ses limites et de donner le meilleur de soi. Ameni tient à lancer un message aux nouveaux entrepreneurs de se focaliser sur leurs projets et de n’avoir d’attention que pour eux. Pour elle, le maître- mot pour venir à bout des difficultés c’est la Volonté.