La Banque centrale de Tunisie a publié son rapport sur les évolutions économiques et monétaires et sur les perspectives à moyen terme. Aperçu.
Dans son rapport, la BCT a indiqué que l’activité économique a connu une quasi- stagnation au premier trimestre de l’année en cours. En effet, la croissance du PIB a été nulle, aux prix constants de l’année 2010, et de l’ordre de 0,1% aux prix de l’année précédente. En glissement annuel, l’activité a évolué à un rythme de +1,1%.
Cette croissance du PIB a été soutenue, principalement, par les services marchands (0,3%), le secteur de l’agriculture et de la pêche (0,2%) et, à un moindre degré, par l’ensemble des industries non manufacturières (0,1%).
De leur côté, les industries manufacturières et les impôts nets de subvention ont tiré la croissance globale vers le bas à cause d’une évolution défavorable estimée, respectivement, à -0.2% et -0.5%.
La Banque centrale a également noté dans son rapport “l’apaisement” de l’inflation en avril 2019, pour s’établir à 6,9% en glissement annuel. Cette chute est due, selon la BCT, à la “décélération” des prix des produits alimentaires frais. L’inflation sous-jacente hors produits alimentaires frais et administrés s’est maintenue quant à elle à son niveau du mois précédent, soit 7,6% en glissement annuel.
Dans ce cadre, la Banque centrale prévoit une baisse graduelle de l’inflation, tout en demeurant à des niveaux élevés. “Les récentes prévisions tablent sur un taux d’inflation moyen de 7% en 2019 et 6,7% en 2020”, indique le rapport.
De son côté, le rythme de l’accroissement de la masse monétaire (au sens de M3) a connu en avril 2019 une légère décélération, bien qu’il reste relativement important. De fait, cet accroissement a été estimé par la BCT à 6,3% en glissement annuel, contre 7,3% en mars 2019 et +11,2% en avril 2018. La croissance de la masse monétaire est attribuable, principalement, à celles des concours à l’économie et des créances nettes sur l’Etat, selon la Banque centrale.
Le déficit commercial a continué pour sa part son rythme croissant, au terme des quatre premiers mois de 2019 pour s’établir à 6,3 milliards de dinars, contre 5,1 milliards un an auparavant.
La Banque centrale note que l’accroissement du déficit s’explique, d’une part, par le repli en volume plus important des exportations que des importations (-2,7% contre -2%), et d’autre part, par le renchérissement plus marquant des prix à l’import (21,1% contre 19,7% des prix à l’export).