En 2018, 320 000 business angels ont investi 6,7 milliards d’euros en Europe et 26 milliards de dollars aux États-Unis. L’investissement total dans le monde devrait atteindre 50 milliards de dollars dans les années à venir. Et pourtant, l’accès au financement pour les startups et les entrepreneurs demeure un problème crucial. À cela s’ajoute un défi important : celui de faciliter l’accès au financement pour les business angels pour leur deuxième, troisième voire quatrième cycle d’investissement.
Cette problématique était au cœur de la nouvelle édition du World Business Angel Investment Forum, tenue les 18 et 19 février dernier à Istanbul. Y ont pris part plus de 400 Business Angels, CEOs, gestionnaires de fonds d’investissement, décideurs, experts, gestionnaires d’incubateurs/accélérateurs et technoparks, universitaires, chefs d’entreprises à fort potentiel de croissance, présidents d’organisations internationales et dirigeants de Bourses ainsi qu’une cinquantaine de startups venant de plus de 60 pays.
Afin d’améliorer l’efficacité des investissements ― ainsi que la taille du marché ― le forum a mis l’accent sur les moyens à mettre en place par les pays pour tirer profit de la capacité d’investissement des business angels.
Mobilisation des acteurs tunisiens
Douja Ben Mahmoud Gharbi, présidente du Centre d’entrepreneuriat et de développement endogène et CEO de RedStart Tunisie, Hichem Turki, directeur général de Novation City ainsi que messieurs Mohamed Fetah Krichene et Moez Maaref, respectivement directeur général et président du Technopôle de Sfax ont pris part à cet important événement international.
Douja Gharbi, nommée Haut commissaire pour la Tunisie au WBAF en 2018, a été élue membre du 1er bureau exécutif du WBAF Women Global Leaders Committee pour l’année 2019.
Cette année, elle a été rejointe par Fetah Krichene en tant que Haut commissaire pour la Tunisie et également président du Global Innovation and Technology Leaders Committee.
Ce forum a vu également la participation de la présidente de la Croatie, Kolinda Grabar-Kitarović, qui a mis l’accent lors de son mot d’ouverture sur le rôle important des business angels dans le soutien à la Nouvelle économie. Plusieurs ministres de pays africains, asiatiques et européens ont pris part à ce forum afin de partager leurs expériences et de mettre l’accent sur le rôle des gouvernements dans la mise en place des lois et mécanismes d’incitation afin de faciliter l’accès au financement et l’inclusion financière.
La Banque mondiale a par ailleurs présenté les différents programmes implantés dans la région MENA (Jordanie, Liban, Maroc, Irak…) qui ont permis la mise en place du fonds des fonds ou de structure de garantie et d’accompagnement de ce type de financement.