La Tunisie, en tant que plaque tournante stratégique vers le marché africain, abrite un écosystème dynamique d’acteurs qui œuvrent à l’internationalisation des PME et startups du pays, c’est ce que nous a confirmé la nouvelle carthographie, menée par Entrepreneurs of Tunisia avec le soutien du projet Qawafel, présenté lors de la 8e édition des «Jeudis de l’Afrique» qui s’est tenue le 6 juin sur le thème Écosystème de l’internationalisation: opportunités et défis pour une expansion des entreprises tunisiennes à l’échelle du continent africain».
En effet, cette carte présentée par Mohamed Salah Boulila, Gérant de Mazam a permis d’identifier plus de 80 acteurs clés répartis en six catégories.
Les organismes de soutien aux PME et startups, tels que les chambres de commerce et les programmes de formation, forment le noyau de cet écosystème. Ils sont suivis par les groupements d’intérêts économiques, les organismes d’appui gouvernemental, les facilitateurs, les organismes d’assistance technique et les organismes de financement.
Cependant, malgré la diversité des acteurs, la plupart sont concentrés dans le Grand Tunis, soulignant la nécessité d’une expansion géographique pour mieux soutenir les entreprises régionales.
Concrètement, des initiatives privées telles que le groupement d’intérêt économique Wetic, soutenues par des partenariats internationaux comme la GIZ, se concentrent sur le développement de l’expertise en web data, Edtech, et marketing digital, et offrent des opportunités d’internationalisation vers l’Afrique.
D’ailleurs, Houeida Gharbi, présidente du groupement d’intérêt économique Wetc, a affirmé que son organisme, comptant 12 entreprises actuellement, participe à des salons internationaux, des missions d’affaires ainsi que des rencontres B2B.
Gharbi a insisté dans ce cadre sur l’importance de l’intelligence collective, le partage d’expérience et le networking.
D’autre part, les PME et startups tunisiennes peuvent être appuyées dans ce processus d’internationalisation par les bureaux du Cepex en Afrique subsaharienne Kenya, RDC, Sénégal, Côte d’ivoire, Cameroun, Nigeria), facilitant les échanges commerciaux et les partenariats dans la région. Notamment que ce centre organise fréquemment la participation des entreprises aux différents salons internationaux ainsi que les rencontres professionnelles, les rencontres B2B et les missions d’affaires….
Un autre mécanisme aidant les PME et les startup à exporter ou s’implanter en Afrique est le fonds de trésor Foprodex qui propose une sorte de subvention aux entreprises, c’est ce qu’à rappeler son président Mourad Ben Hassine.
Un point saillant évoqué par les différents intervenants est la nécessité de déterminer ce que nous pouvons accomplir collectivement et comment nous pouvons nous positionner pour y parvenir. Ainsi, l’écosystème de l’internationalisation des entreprises tunisiennes vers l’Afrique offre un potentiel prometteur, mais nécessite une collaboration continue entre les acteurs publics et privés pour maximiser les opportunités et surmonter les défis.