La huitième édition du “Tunisia Economic Forum”, qui s’est tenue le 3 juin sous le thème “L’industrie tunisienne: modernisation et relance”, était l’occasion de discuter les défis à relever de l’économie Tunisienne.
L’évènement s’est conclu avec l’intervention de Khalil Labidi, un économiste, mais également un conseiller en investissement et expert fiscal chez United advisers, accompagné de Sami Zaoui, associé du cabinet Ernst & Young, pour le panel “Nouvelles recommandations et l’implémentation des plans d’actions en cours”. Ces deux professionnels ont dévoilé les recommandations pour le développement du secteur industriel.
Selon les panélistes, d’ un point de vue macroéconomique, il faut renforcer le leadership de la présidence du gouvernement, pour surmonter les obstacles à la mise en œuvre des réformes industrielles. Autrement dit, une approche de gouvernance centralisée, coordonnée et participative.
Le gouvernement doit jouer un rôle de premier plan en établissant un cadre clair, en surveillant de près les progrès et en facilitant la collaboration entre les ministères et les autres acteurs clés. Cela permettra aux réformes d’être mises en œuvre de manière cohérente et productive. Ce qui va contribuer à la croissance et au développement du secteur industriel.
Quant au plan microéconomique, c’est vital de renforcer l’écosystème industriel par le biais d’accompagnement direct, de regroupements sectoriels et de pactes industriels, car les industriels rencontrent des problèmes spécifiques qui nécessitent des solutions adaptées et personnalisées, et une approche généralisée ne répond souvent pas efficacement à leurs besoins.
Les industriels doivent collaborer davantage pour développer un écosystème robuste et résilient, en soutenant les fournisseurs et prestataires locaux afin de garantir un approvisionnement continu et fiable. Il est donc crucial de promouvoir la coopération et les partenariats stratégiques entre les industriels, leurs fournisseurs et prestataires.
Il est aussi il est important de collaborer pour les achats de matières premières, l’exportation, la R&D et d’autres aspects critiques, en sachant que les entreprises industrielles, en particulier les PME, font face à des défis pour accéder aux matières premières, pour exporter leurs produits et pour rester compétitives.
Le développement de pactes industriels, quant à lui, permet de structurer et de formaliser la coopération entre les différents acteurs du secteur industriel.