Selon le dernier rapport de la Banque africaine de développement (BAD), les économies africaines restent résilientes face à de multiples chocs, avec une croissance moyenne projetée de se stabiliser à 4,0 % en 2024-2025, soit presque un point de pourcentage de plus que les 3,1 % estimés l’année précédente.
D’une façon générale, c’est constaté que l’inflation moyenne des prix à la consommation en Afrique est estimée d’avoir augmenté de 3 points de pourcentage, passant de 14% en 2022 à 17% en 2023. Pour l’Afrique du Nord spécifiquement, la région a connu la plus forte augmentation de l’inflation, de 8,1 points de pourcentage en moyenne à 16,3 % en 2023, en raison des tensions géopolitiques, mais surtout du à la hausse des prix en Égypte.
Les perspectives de croissance en 2024-2025 sont hétérogènes à travers les régions et les groupements économiques de l’Afrique.
Par exemple, dans le nord du continent, la croissance est projetée en baisse, passant d’une estimation de 4,1 % en 2023 à 3,6 % en 2024 et 4,2 % en 2025, avec une révision à la baisse de 0,3 point de pourcentage pour 2024 par rapport aux prévisions de janvier 2024 du MEO( Principales Perspectives Économiques). À l’exception de la Libye et de la Mauritanie, la croissance a été revue à la baisse pour tous les autres pays de la région.
En Tunisie, pour 2024-2025, la croissance du PIB réel est estimée à seulement 2.5%,moins que l’Algérie et le Maroc, 3,8 et 3,6 respectivement, et surtout la Mauritanie (4,8%) et la Libye (7%). Cette dernière est un des rares pays sur le continent à montrer une bonne performance concernant la croissance du PIB réel.