Les actionnaires de la BIAT devraient être fiers des réalisations de leur banque. Le leader du secteur en Tunisie a affiché un Produit Net Bancaire de 367,386 MTND au bout du premier trimestre 2024, en hausse de 2,8% par rapport à la même période en 2023. La banque a encaissé des intérêts de 566,565 MTND, contre 535,532 en 2023, grâce à des taux toujours élevés et un encours de crédits en hausse continue à 12 185,667 MTND. À noter à ce niveau que comparativement à la fin de l’année dernière, l’encours de crédits nets affiche un repli de 256,916 MTND, quelque chose de rare à constater dans les comptes de la banque. À notre avis, cela est expliqué par la situation économique globale, marquée par une hausse des risques, qui pousse la BIAT à durcir sa politique de financement afin d’éviter la transformation de ces prêts en provisions. Avec sa taille critique, par rapport à celle de l’économie dans laquelle elle opère, la banque veille à la bonne croissance profitable.
Au niveau des commissions, et bien que la Banque centrale ait imposé le principe de la gratuité de certaines d’entre elles, les chiffres montrent qu’une progression de 6,6%, à 64,513 MTND. C’est la preuve que la banque offre un service de base à faibles tarifs, mais donne également accès à d’autres services à forte valeur ajoutée qui justifient l’application de tarifs élevés.
Le dernier composant du PNB, les revenus du portefeuille-titres commercial et d’investissement, a enregistré une baisse de 6,3%, à 132,641 MTND. Ce genre de mouvement est lié aux échéances d’encaissement d’intérêts et de dividendes qui changent d’une année à une autre. Il n’y a rien d’inquiétant surtout que le portefeuille s’élève à 4 931,236 MTND fin mars 2024.
Les charges opératoires de la BIAT ont augmenté de 12,1%, à 148,981 MTND, dont 84,537 MTND de frais de personnel. Une telle structure de dépenses élevée est nécessaire pour pouvoir garder un service de pointe, matérialisé par les dépôts les plus importants en Tunisie, de 18 249,460 MTND. Les signes convergent vers un bon exercice 2024, dans une année particulièrement importante pour l’établissement de crédit.