Les entreprises publiques ne sont pas que des entités en souffrance. Il y a bel et bien un bon nombre d’entre elles qui fonctionnent bien et qui versent un beau dividende aux caisses de l’Etat. Selon la Loi de Finances Rectificative 2023, ces recettes atteindraient 853 MTND, dont 553,8 MTND déjà encaissés jusqu’à fin octobre.
Tout au long des dernières années, les réalisations étaient en-dessous des objectifs. L’origine est souvent une surestimation des bénéfices de la Banque Centrale et la non distribution de profits par l’ETAP. Pour améliorer ces flux, qui offrent une flexibilité financière importante pour l’Etat, des contrats programme sont en train d’être mise en place avec les différentes entreprises et ce, afin de booster leurs activités et donc, leur rentabilité.
Pour 2024, le chiffre annoncé s’élève à 1 260 MTND, ce qui reste à notre avis un challenge. Certes, la Compagnie des Phosphates de Gafsa, le Groupe Chimique Tunisien et l’ETAP ont repris récemment les couleurs, mais il ne faut pas oublier que garder les ressources pour l’exploitation et l’investissement au sein de ces entités est également important.
Selon le Ministère des Finances, stabiliser ces recettes à 1 000 MTND dès 2025 est l’objectif fixé. Cela exige une plus grande des autres entreprises publiques, surtout qu’avec la baisse attendu des taux en 2024 et le financement gratuit direct de l’Etat par la BCT, le résultat de cette dernière serait logiquement en baisse. Le secteur des industries extractives n’est pas seulement critique pour la balance commerciale et celle de paiement, mais aussi pour les dividendes. C’est une autre raison pour lever toutes les entraves au retour au fonctionnement normal des mines des phosphates qui ont causé tellement de mal à ce pays.