En l’honneur de la Journée internationale des femmes et des filles de science, officiellement reconnue par les Nations unies le 11 février; le magazine Forbes Middle East braque les projecteurs sur une figure remarquable mais souvent oubliée: Fatima Al-Fihriya, née aux alentours de l’an 800 à Kairouan.
En 859, Fatima entreprend la construction de la Mosquée Al-Qarawiyyîn; grâce à la fortune héritée de son père. Selon l’Unesco et le Guinness World Records, Al-Qarawiyyin est la plus ancienne université au monde; toujours opérationnelle et la première à délivrer des diplômes. Cependant, ce n’est qu’en 1963 qu’elle est devenue une université d’État.
Malgré son manque de connaissances en architecture; Fatima supervise de près la construction de cet édifice de renommée mondiale; attirant d’éminents savants tels qu’Ibn al-‘Arabi et Averroès. Considérée comme une sainte pour son dévouement religieux; Fatima Al-Fihriya a jeûné tout au long de la construction de la mosquée.
Son héritage se perpétue à travers diverses initiatives portant son nom; comme le prix Fatima Al-Fihriya et le programme universitaire “Erasmus Mundus Fatima al-Fihri”; qui œuvrent à promouvoir l’éducation et à faciliter l’accès des femmes à l’enseignement supérieur.
Ainsi, bien que son rôle ait longtemps été négligé; Fatima Al-Fihriya reste une source d’inspiration pour l’éducation et la promotion de l’égalité des genres à travers le monde.
A cette même occasion, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique rappelle que le pourcentage moyen d’étudiantes dans le domaine des sciences est de 62 %, et que le pourcentage de femmes parmi les professeurs universitaires dans le domaine des sciences est de 49,3 %; alors que ce pourcentage s’élève à 55 % dans le secteur de la recherche scientifique; et atteint 66 % au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique; ce qui place la Tunisie parmi les pays leaders au monde dans ce domaine.