L’Ordre des experts-comptables de Tunisie a orchestré un débat aujourd’hui à Tunis sur le décryptage de la Loi de Finances 2024. Selon les intervenants, la loi n’impose pas de fardeau fiscal supplémentaire à la majorité des contribuables. Cependant, des inquiétudes ont été soulevées quant à des seuils importants touchant des secteurs sensibles tels que les banques, les assurances, et les entreprises pétrolières, fixés à 4 % des bénéfices des années 2024/2025.
L’élément le plus frappant de cette nouvelle réglementation est l’augmentation substantielle des subventions dans certains secteurs. Les déductions obligatoires du secteur public dépassent les 34 %. Ce qui pourrait entraîner un taux de pression fiscale générale d’environ 25,1 % en 2024. De ce fait, cette hausse représente un bond significatif par rapport à l’année précédente, suscitant des inquiétudes parmi les contribuables.
En ce qui concerne l’injustice fiscale potentielle, certains contribuables se trouvent confrontés à des déductions de l’ordre de 34 %, voire plus, tandis que d’autres semblent échapper à cette obligation. Cela soulève des interrogations quant à l’équité de la répartition de la charge fiscale, mettant en lumière des disparités inquiétantes au sein de la population.
Les critiques pointent également du doigt l’absence de corrélation entre les augmentations des taux d’imposition et les progrès correspondants dans l’infrastructure et les services publics.
Les intervenants présents lors de ce débat ont exprimé leur préoccupation quant à l’utilisation efficiente des fonds collectés, appelant à une transparence accrue sur l’avenir des ressources fiscales.