La Côte d’Ivoire s’apprête à accueillir sa deuxième Coupe d’Afrique des nations (CAN), le célèbre événement sportif dont le coup d’envoi sera donné le 13 janvier. Plus qu’un simple rassemblement de passionnés de football, ce tournoi est une occasion en or pour le pays de renforcer sa stature de puissance économique régionale. Avec des investissements avoisinant 760 millions d’euros, Abidjan tente de faire de cette occasion un catalyseur pour le développement des infrastructures et la croissance économique.
Cette somme a été dépensée dans la construction de quatre stades ultramodernes, ainsi que la rénovation des installations existantes. Les infrastructures de transport ont également fait l’objet d’une amélioration considérable, avec des autoroutes prolongées et des routes rénovées, toutes conçues pour faciliter les déplacements pendant le tournoi. L’ampleur de ces développements souligne la détermination du gouvernement à exploiter le potentiel du tournoi en termes d’impact régional et de reconnaissance mondiale.
Pour la Côte d’Ivoire, la CAN n’est pas seulement une vitrine diplomatique ou un levier d’influence, c’est un déclencheur de progrès économique, notamment dans le secteur du tourisme. Le pays vise à se positionner comme une destination africaine de premier plan et un leader du tourisme d’affaires. De nouveaux complexes hôteliers de luxe et des stations balnéaires modernisées ont vu le jour dans le cadre de cette stratégie nationale.
Mais si l’élan économique et les avantages en termes d’emploi associés à l’événement sont évidents, des inquiétudes subsistent quant à la durabilité à long terme de ces gains. Le meilleur exemple est celui du Cameroun, hôte de la dernière édition de la compétition, qui s’efforce de maintenir la croissance de l’emploi et de réduire la pauvreté après sa CAN. Malgré la robustesse économique de la Côte d’Ivoire, caractérisée par une croissance estimée à 6,2% et une inflation d’environ 4% pour 2023, il reste à voir si le pays peut transformer les avantages immédiats de l’événement en un capital économique durable.