Par rapport aux neuf premiers mois de l’année 2022, les dépenses budgétaires totales ont enregistré une augmentation de 2,5% à fin septembre 2023 pour se situer à 31 798,9 Mtnd. C’est ce que viennent de révéler les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’État à fin septembre 2023 publiés par le ministère des Finances.
En effet, la lecture des informations fournies dans le document révèle que les rémunérations des fonctionnaires continuent de représenter la part prépondérante du budget, s’élevant à 50,6 %, soit 16 108,2 Mtnd. Cette allocation représente une augmentation de 2,8 % par rapport à l’année précédente.
Par ailleurs, les charges de financement liés aux intérêts de la dette ont enregistré une augmentation de 25,83%, passant de 3 234,2 Mtnd à la fin de septembre 2022 à 4 069,9 Mtnd à la fin de septembre 2023. Sur ce total, 2 383,4 Mtnd sont attribuables à la dette intérieure, tandis que 1 686,5 Mtnd proviennent de la dette extérieure.
Les dépenses d’interventions, évaluées à 2 987,5 Mtnd, représentent 23,2% des charges budgétaires.
Pour les autres catégories, on trouve 3,8% pour les dépenses de gestion, 12,8% liées aux charges de financement, 9,4% du budget pour les dépenses d’investissement et 0,1% pour des opérations financières.
Dans ce contexte, il est pertinent de noter que le déficit budgétaire, excluant les recettes issues des privatisations, des dons et des revenus de confiscation, a enregistré une réduction, passant de 3 764,5 fin septembre 2022 à 1 320,6 fin septembre 2023. Cette variation représente une amélioration de 64,94%, indiquant un ajustement positif dans la situation budgétaire au cours de cette période.
Les ressources budgétaires
Au cours des neufs premiers mois de 2023, les ressources budgétaires de l’Etat ont atteint 30 787,0 Mtnd, soit une augmentation de 9% par rapport à la même période de l’année précédente.
Les recettes fiscales du premier semestre ont atteint 28 378,3 Mtnd, enregistrant une progression de 9,5% par rapport à la même période en 2022.
Pour les impôts directs, ils ont atteint 11 995,8 Mtnd. Les impôts sur les salaires ont constitué plus de la moitié de cette enveloppe, soit 5 979,8 Mtnd, alors que les impôts sur les sociétés n’ont généré que 3 458,8 Mtnd.
Quant aux impôts indirects, un montant total de 16 382,5 Mtnd a été collecté. La TVA demeure la principale source de revenus pour l’État, avec un montant de 7 694,0 Mtnd. Les droits de consommation ont rapporté 2 815,8 Mtnd, ce qui représente une augmentation de 7% par rapport à l’année précédente. Tandis que les droits de douane ont généré un montant de 1 340,8 Mtnd.
En ce qui concerne les recettes non fiscales, elles se sont élevées à 2 100,0 Mtnd à fin septembre 2023. En effet, les redevances du Gazoduc algérien ont totalisé 841,7 Mtnd suivies des revenus des participations avec 550,9 Mtnd. Alors que les autres recettes non fiscales sont de l’ordre de 707,4 Mtnd.
Pendant cette période la Tunisie n’a recu que 308,7 Mtnd de don alors qu’il était au seuil de 936,3 Mtnd au 30 septembre 2022.