Le Caire est en train de tout faire pour éviter la sortie des dollars. L’Égypte et l’Arabie saoudite examinent actuellement la possibilité d’utiliser les monnaies locales dans une partie de leurs échanges commerciaux au cours de la période à venir. Les échanges commerciaux entre les deux pays se sont élevés à 20,4 milliards de dollars en 2022.
Une délégation saoudienne dirigée par le ministre du Commerce du royaume est actuellement en visite au pays des Pharaons, à la tête d’une grande délégation comprenant de nombreux hommes d’affaires.
Si Riyad donne son accord, il sera désormais possible de payer une partie des transactions commerciales entre les deux pays en monnaie locale. Néanmoins, cela ne sera pas concrétisé immédiatement. Des ajustements techniques doivent être mis en place par les deux banques centrales et qui ne seraient achevés qu’en 2024.
Ce n’est pas la première tentative dans laquelle l’Égypte cherche des alternatives au commerce libellé en dollar. Elle a conclu un accord avec la Turquie au mois d’août permettant des échanges commerciaux entre les deux pays en monnaies locales. Le Caire envisage même de faire du troc avec la Russie et d’autres pays africains. Les relations avec l’Arabie saoudite sont particulièrement sensibles sur le plan financier. Le royaume dispose de dépôts à la Banque centrale d’Égypte d’une valeur de 10,3 milliards de dollars: 5 milliards de dépôts à court terme et 5,3 milliards de dépôts à moyen et long terme.