Un rapport de la Fédération des chambres saoudiennes, publié à l’occasion de la 93e fête nationale du royaume, a révélé que le PIB saoudien a atteint 4,155 milliards de riyals, dépassant pour la première fois le seuil symbolique de 1 000 milliards de dollars (21,4x le PIB de la Tunisie).
Cette performance fait entrer le géant pétrolier dans le club restreint des pays ayant un PIB qui se chiffre en trillions de dollars, initialement un objectif programmé pour 2025. Cela est passé par la réalisation du taux de croissance la plus rapide parmi les États membres du G20 en 2022, selon le FMI, de 8,7%.
La formule de la réussite est simple: une augmentation des capacités de production qui s’est reflétée dans un taux d’autosuffisance de l’économie saoudienne de 81,2%, et un taux d’investissement de 27,3%. La confiance s’est accrue dans l’économie nationale et dans le riyal saoudien, en tant que valeur de réserve, et a dopé le ratio des dépôts en monnaie locale par rapport à l’épargne totale à 67,7%.
L’Arabie saoudite est classée 17e sur les 64 pays les plus compétitifs au monde. Elle occupe le deuxième rang mondial en termes de taux de croissance des touristes internationaux et la 51e place sur l’échelle de l’innovation. Le taux d’intégration de l’économie saoudienne dans l’économie mondiale a augmenté à 63,1%.
La contribution du secteur privé au PIB a augmenté pour atteindre 41%, avec un taux de croissance de 5,3%. Les investissements non gouvernementaux ont totalisé 907,5 milliards de riyals, avec un taux de croissance de 32%, contribuant à hauteur de 87,3% du total des investissements en actifs incorporels. Le nombre de personnes employées par le secteur privé s’élève désormais à 9,422 millions fin 2022, dont 58,2% de locaux.
Le royaume a fortement soutenu les exportations de biens et de services, qui couvrent les importations à hauteur de 171,9%. La valeur des exportations non pétrolières a atteint 315,7 milliards de riyals (20,5% des exportations totales), avec un taux de croissance annuel de 13,7%.
Il faut reconnaître aussi que le royaume a bénéficié des prix élevés du pétrole durant l’année précédente. D’ailleurs, le FMI s’attend à une croissance du PIB de 1,9% cette année. C’est pour cette raison qu’il y a souvent des coupes de production pour garder les prix à un niveau permettant d’affronter les dépenses d’investissements colossaux que les autorités comptent entreprendre dans Vision 2030 et, prochainement, Vision 2040.