Mourad fradi, commissaire général de la Conférence Internationale Tunisia 2020
Fort de ses 23 ans d’expérience, Mourad Fradi est commissaire général pour la Conférence Internationale qui sera organisée les 29 et 30 novembre prochains à Tunis.
“Pur produit du système éducatif public tunisien” comme il se présente, cet expert-comptable, associé au cabinet d’audit Mazars et consultant en investissement étranger, s’est spécialisé dans l’accompagnement lors de la mise en place des projets d’investissement et l’accompagnement au pilotage de grands projets. Mourad Fradi est aussi cofondateur du fonds Yunus Social Business en Tunisie, associé-fondateur du cabinet Auditeurs Conseils et président de la Chambre tuniso-italienne de Commerce et d’Industrie.
Ce n’est donc pas un hasard si ce jeune de 46 ans a été nommé commissaire de la Conférence Internationale Tunisia 2020, définie comme étant l’un des piliers du plan de relance économique. Le Manager l’a rencontré pour vous faire rentrer dans l’univers des préparatifs de la conférence.
La Tunisie a-t-elle une chance pour réussir sa relance économique ? Pour Mourad Fradi la réponse est «OUI!» d’autant plus qu’elle dispose d’atouts concurrentiels. Il suffit de quelques «petits» réglages administratifs, réformes législatives et quelques ouvertures pour reprendre, et avec une très belle allure, une vitesse de croisière pour l’investissement et le business. Et d’ajouter : «Si nous arrivons à régler les procédures administratives, à sortir la nouvelle loi sur l’urgence économique, à instaurer plus d’avantages fiscaux, et à régler le problème de la commission supérieure d’investissement, nous retrouverons notre place de pays attractif.»
Selon lui, le problème majeur que les investisseurs qu’il côtoie déplorent aussi bien tunisiens qu’ étrangers, réside dans les tracasseries de l’administration. «La loi sur l’urgence économique est très importante mais elle doit être accompagnée d’une panoplie de mesures, telles que les décrets d’application du nouveau Code de l’investissement, un code sur la fiscalité avec des avantages destinés aux exportateurs. Et c’est surtout ce dernier point qui nous aidera à avoir de nouveaux investisseurs et IDE. Il ne faut jamais oublier que la loi 72 a permis de créer l’industrie tunisienne.»
D’ailleurs à ce titre, il a rappelé que dans une étude de McKinsey de 2009, les incitations fiscales se sont accaparées la 6ème position parmi les facteurs d’attractivité du site.
En ce qui concerne la sécurité, le risque n’est certainement pas absent, mais il ne l’est nulle part. C’est donc le rôle de cette conférence tant attendue de restaurer l’image d’une Tunisie ouverte aux investisseurs et au futur.
À ce titre, il a précisé que lors du Road Show de New York, le Chef de l’État a été un excellent PR et la visite a été réellement un succès, suscitant l’intérêt pour la Tunisie des personnalités du monde du business et de la politique.