Il a été démontré que l’exposition dès le jeune âge à l’entrepreneuriat—par exemple, à travers les membres de la famille—fait qu’une personne soit plus efficace et ait un esprit critique plus développé.
Cela démontre donc l’importance d’intégrer l’entrepreneuriat dans le système éducatif et d’inculquer aux gens dès leur jeune âge les notions du monde entrepreneurial.
Sana Ksouri, fondatrice de Graines d’entrepreneurs, est du même avis. Au fait, l’association fondée par Ksouri s’est donné pour mission d’introduire les plus jeunes enfants dans le monde de l’entrepreneuriat. “Inculquer cet esprit d’entreprendre aux enfants est vraiment fructueux. Ils apprennent comment résoudre les problèmes, comment réfléchir d’une manière créative et surtout comment il faut penser afin d’impacter positivement notre communauté et environnement”, a-t-elle indiqué dans un entretien avec Managers. Elle ajoute: “Par le biais de ces moyens, on a plus de chances d’avoir des jeunes entrepreneurs dans l’avenir capables de relever les différents défis”.
Pour Ksouri, trois soft skills sont la clé de la réussite des jeunes dans leurs aventures entrepreneuriales.
D’abord, le public speaking permettant de savoir structurer et exprimer clairement ses idées en public. En effet, on peut avoir les meilleures idées, mais si on n’arrive pas à les transmettre au public et à le convaincre de notre vision, on ne peut pas trouver de clients, d’investisseurs et de partenaires et donc on ne peut pas évoluer.
La deuxième soft skill, s’agissant du travail en équipe, renvoie à l’idée de pouvoir travailler en harmonie avec les autres membres de l’équipe et de s’entraider pour pouvoir se développer. Bien qu’à l’école on nous a appris à être plutôt individualistes, on se trouve ultérieurement dans un environnement qui exige le travail en équipe.
Quant à la troisième, celle de la gestion du temps, c’est une qualité cruciale dans la réussite de tout projet. Les jeunes doivent bien s’organiser et s’investir dans des formations, des sessions d’accompagnement et de suivi pour pouvoir gérer leur activité et assurer sa pérennité.
Les soft skills sont des éléments nécessaires, mais pas suffisants. Les hard skills restent des outils indispensables pour réussir dans la vie professionnelle, y compris pour les futurs entrepreneurs. “Les jeunes doivent maîtriser l’élaboration d’un business model et la compréhension de certaines notions telles que la finance, l’argent et les coûts afin de pouvoir gérer leur projet”.
En outre, Ksouri considère que “l’entrepreneuriat dans le futur, c’est la technologie, il serait donc intéressant pour les jeunes d’être à l’aise avec ces nouveaux outils”. L’omniprésence des réseaux sociaux procure aux jeunes l’opportunité de partager leur cheminement, les difficultés rencontrées et les objectifs réalisés. Ce partage d’expériences incite d’autres personnes à expérimenter ce nouveau monde entrepreneurial.
Comme conseil aux débutants dans ce monde entrepreneurial, Ksouri invite les jeunes à chercher toujours de nouvelles opportunités, à apprendre de leurs erreurs et à admettre que l’échec fait partie de la réussite. “Les jeunes de nos jours se caractérisent par la volonté, le rêve, la créativité et l’énergie, il faut juste être humble et modeste pour pouvoir s’établir et réussir”.
Se lancer dans le monde entrepreneurial aide les gens à devenir les entrepreneurs de leur propre vie, cette aventure leur permettant de cultiver plusieurs valeurs telles que la créativité, la solidarité, le sens des responsabilités, l’autonomie, l’esprit d’équipe, le leadership et la ténacité…