Le ratio dette/PNB de la Tunisie vaut 86%. Elle est donc parmi les 5 pays les plus vulnérables face à la dette et le pays africain qui risque le plus de faire défaut. Et ce, selon la publication de Reuters suite au dernier rapport de Morgan Stanley au sujet de la dette.
Un déficit budgétaire de près de 10 %, l’une des masses salariales du secteur public les plus élevées au monde et des inquiétudes quant à la difficulté d’obtenir, ou du moins de respecter, le programme du FMI, en raison de la volonté du président Kaïs Saïed de renforcer son emprise sur le pouvoir et du syndicat puissant et récalcitrant du pays.
Les spreads des obligations tunisiennes – la prime exigée par les investisseurs pour acheter la dette plutôt que des obligations américaines – ont grimpé à plus de 2 800 points de base. De ce fait, Morgan Stanley souligne que la Tunisie figure, avec l’Ukraine et le Salvador, sur la liste des trois pays les plus susceptibles de faire défaut.
En dehors de la Tunisie, le Kenya, l’Egypte et le Ghana sont les autres pays africains les plus vulnérables en raison du montant de leurs dettes par rapport aux réserves.
Rappelons que Morgan Stanley, qui avait déjà alerté sur un risque de défaut de paiement de la Tunisie en mars dernier, confirme ainsi ses craintes à un moment où la situation économique manque de visibilité.
Autres articles sur le même sujet
Morgan Stanley : la Tunisie se dirige vers un défaut de paiement sur la trajectoire actuelle