Les revenus générés par la redevance sur le gaz algérien qui passe à travers le Trans-Mediterranean Pipeline ont connu une forte hausse en 2021. D’après un rapport publié par le ministère des finances, ces revenus ont atteint les 582.2 millions de dinars.
Ceci représente une hausse de 75.3% par rapport aux 332.2 millions de dinars rapportés en 2020.
La crise en Ukraine pourrait booster encore plus ces chiffres. La semaine dernière, le premier ministre italien a rendu visite à Alger pour négocier une augmentation de 9 milliards de mètres cubes des achats du gaz algérien.
Le ministre français des affaires étrangères s’est rendu lui aussi en Algérie. Bien qu’officiellement cette visite de travail avait pour objectif de renforcer les relations bilatérales, plusieurs observateurs ont indiqué que le dossier du gaz naturel algérien a été certainement parmi les points discutés.
En opération depuis 1983, le gazoduc Trans-Mediterranean Pipeline, ou Transmed, lie l’Algérie à l’Europe à travers la Tunisie. Ce pipeline a été proposé dans les années 1960, mais il a fallu attendre jusqu’en 1977 pour que l’accord entre les deux pays soit officiellement signé.
Le pipeline part du champ de Hassi R’mel en Algérie et parcourt 550 kilomètres jusqu’aux frontières tunisiennes. En Tunisie, le pipeline s’étend sur 370 kilomètres jusqu’à El Haouaria, au Cap Bon, d’où il traverse la Méditerranée avant d’atterrir, 155 kilomètres plus tard à Mazara del Vallo en Sicile.
D’après les accords signés, et révisés, entre la Tunisie et l’Algérie, le gazoduc a été permis de traverser le territoire tunisien en contrepartie d’une redevance de 5.25% sur le gaz transporté. Cette dernière est fournie à la Tunisie soit en quantités de gaz soit en dollars.