Une mauvaise nouvelle vient d’être annoncée aujourd’hui, le 7 février 2018 ! La Tunisie figure dans la liste des pays tiers susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme.
Dans un communiqué rendu public cet après-midi par le Parlement européen, la Tunisie avec le Sri Lanka et Trinité-et -Tobago ont été introduits dans la liste noire des pays tiers considérés comme présentant des déficiences stratégiques dans leur régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
La même source a dévoilé que malgré l’opposition à cette décision exprimée par la plupart des députés, le Parlement n’a pas réussi à atteindre la majorité absolue des voix estimée à 376 voix pour rejeter l’inclusion de la Tunisie sur ladite liste. En effet, les résultats du vote ayant lieu aujourd’hui sont comme suit :
-357 voix en faveur de la motion de rejet de la nouvelle liste
– 283 voix contre
– 26 abstentions
Depuis quelques mois que cette liste fait polémique ! L’inclusion de la Tunisie, qui vient juste d’être sortie de la liste des paradis fiscaux, pour une autre fois sur une nouvelle blacklist traduit le désaccord des députés sur cette question, puisque la plupart d’entre eux prennent en compte la conjoncture actuelle du pays et la panoplie de mesures prises pour mettre terme aux activités criminelles.
Ces derniers- rappelons le — ont rejeté deux versions précédentes après des désaccords sur la méthodologie utilisée par la Commission pour l’établissement de la liste. Depuis, les deux organes se sont mis d’accord sur une nouvelle méthodologie — qui sera introduite à partir de la fin de cette année — pour l’ajout et la suppression des pays.
De son côté, dans une déclaration devant le Parlement lundi 5 février, la commissaire à la justice, aux consommateurs et à l’égalité des genres, Vera Jourova, a décliné la demande de certains députés de retirer immédiatement la Tunisie de la liste. Elle a déclaré que la Commission réévaluera les progrès du pays « le plus tôt possible » cette année. « Cependant, nous n’en sommes pas encore là ».