Seules quelques économies ont systématiquement livré des performances d’innovation de pointe. La Suisse et la Suède sont restées en tête du classement de l’innovation depuis plus d’une décennie, selon l’édition 2021 du Global Innovation Index (GII).
Cette édition se concentre également sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’innovation. Ainsi, elle montre que la Suisse, la Suède, les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni se classent parmi les cinq premiers ces trois dernières années, tandis que la République de Corée rejoint le top cinq du GII pour la première fois en 2021.
Les 25 économies les plus innovantes sont principalement d’Europe, la France (11e) et l’Estonie (21e) réalisant des progrès notables. Cinq économies asiatiques brillent dans le top 15 ; la République de Corée (5e) et Singapour (8e) dans le top 10, avec la Chine (12e), le Japon (13e) et Hong Kong, Chine (14e) .
Singapour a été parmi les 10 meilleures économies innovantes de manière constante au cours des 14 dernières années. La Chine reste la seule économie à revenu intermédiaire à réussir dans le top 30. Elle atteint le top 3 dans le Sud.
Quant à la Région Asie de l’Est et Océanie (SEAO), elle reste en tête de la tranche supérieure des revenus moyens. Les niveaux de brevets chinois par origine, calculés en fonction du PIB, sont supérieurs à ceux du Japon, de l’Allemagne et des États-Unis, et sont encore plus impressionnants lorsqu’ils sont considérés en termes absolus. Il en est de même pour les niveaux des marques de commerce et des dessins et modèles industriels par origine en tant que pourcentage du PIB.
Cependant, la Chine est toujours en retard, par rapport à l’Allemagne et aux États-Unis, en capital humain, dans la recherche et dans des indicateurs tels que Chercheurs (45e) et Inscriptions dans l’enseignement supérieur (57e). La Chine traîne également derrière les États-Unis dans la sophistication du marché et celle des affaires, et est encore plus en retard dans les Établissements (61e).
La République de Corée (5e) a fait des progrès notables dans le Sous-indice de production d’innovation (5e) et, en particulier, dans les indicateurs Marqués par origine (8e), Valeur globale de la marque (5e) et Exportations de services culturels et créatifs (40e). En termes d’innovation, la République de Corée a progressé dans le classement de ces deux piliers : Institutions (28e) et Infrastructure (12e). Elle arrive également en tête dans le sous-pilier TIC (1ère) et, notamment, dans les services en ligne du gouvernement et la participation électronique.
Un paysage mondial de l’innovation en mutation. Certaines économies à revenu intermédiaire ont changé le paysage de l’innovation, telles que la Chine, la Turquie, le Vietnam, l’Inde et les Philippines.
Il est difficile pour les économies émergentes de systématiquement améliorer leurs performances et leurs systèmes d’innovation pour correspondre à des économies à revenu élevé et plus prospères. Seules quelques rares économies à revenu intermédiaire ont réussi à rattraper leur retard en matière d’innovation, en complétant innovation nationale réussie avec transfert de technologie.
Outre la Chine, la Bulgarie et la Malaisie, qui mènent le classements des groupes à revenu intermédiaire, seuls la Turquie (41e), la Thaïlande (43e), le Vietnam (44e), la Fédération de Russie (45e), l’Inde (46e), l’Ukraine (49e) et le Monténégro (50e) entrent dans les 50 premiers.
Cependant, outre la Chine, seuls les TVIP (la Turquie, le Vietnam, l’Inde et les Philippines) rattrapent systématiquement leur retard. Les quatre économies asiatiques ont gravi les échelons par une moyenne de 22 postes au cours de la dernière décennie.
Il est à noter que ce sont particulièrement les grandes économies qui ont le potentiel de radicalement changer le paysage mondial de l’innovation pour de bon. La Turquie entre dans le top 50, gagnant 10 rangs cette année pour atteindre la 41e position. Le Vietnam est dépassé par la Thaïlande, passant du 42e au 44e rang.
De même, l’Inde a été présentée comme ayant réussi à développer des services technologiquement dynamiques et pouvant être commercialisés au niveau international. Elle continue à être leader mondial dans l’indicateur des exportations de services TIC (1ère).