Ce chiffre a été annoncé lors de la cérémonie présentant le plan d’action du nouveau programme national de l’entrepreneuriat féminin et l’investissement sensible au genre Raïdet.
En effet, ce programme s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre d’une politique publique renforcant l’activité des femmes et l’égalité professionnelle, développée par le ministère de la femme, de la famille et des personnes âgées. En suivant une approche participative qui renforce le cadre légal d’appui à l’autonomisation économique des femmes.
Le montant total du programme est de 50 millions de dinars et créera environ 8 400 emplois, dont 5 800 pour les femmes, sur une période de cinq ans. Il débutera à la fin de cette année et se poursuivra jusqu’en 2025.
La cérémonie s’est déroulée en présence de Iman Zahouani Houimel, ministre de la femme, de la famille et des personnes âgées, et de la coordinatrice nationale principale du projet AFERE- OIT, Amira Ben Othman.
“Raïdat est la deuxième phase du programme Raïda pour faire avancer l’initiative économique, qui a connu un succès aux niveaux national et régional et a réussi à créer plus de 4 500 projets en ayant eu un écho parmi ceux qui souhaitent lancer des projets”, a souligné Iman Zahouani Houimel, ministre de la femme.
En indiquant que tous ces accords visent principalement à autonomiser les femmes et à les intégrer davantage dans le cycle économique et s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du plan national de promotion de l’initiative économique des femmes (2021-2025) dans diverses régions, tout en saluant le rôle et les efforts de toutes les parties intervenantes pour renforcer l’autonomisation des femmes en milieu urbain et rural.
La composante financement
Durant ce programme, trois schémas de financement seront développés. D’abord le schéma de financement pour les activités engagées dans les chaînes de valeur choisies dans chaque région et les possibilités de financement sur l’ESS. Ensuite, il y a celui dédié aux délégations prioritaires et aux populations les plus vulnérables (dont les femmes en milieu rural, les femmes ex-détenues, les mères célibataires, les femmes survivantes). Et une ligne de financement pour les activités innovantes et les niveaux d’investissement supérieurs à 150 KTND.
D’ailleurs, le ministère de la femme a signé 4 conventions avec les bailleurs de fonds suivants : la Banque tunisienne de solidarité (BTS), la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), la Banque nationale agricole (BNA) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Ces conventions permettront la création d’une ligne de financement privée pour les femmes entrepreneures au sein de 4 directions, qui sont les « Pionniers prioritaires », pour financer des projets pour les femmes en situation de vulnérabilité, telles que les femmes victimes de violences, les femmes sorties de prison et celles à besoins particuliers, et le « Raïda chaînes de valeur» pour financer les projets de femmes dans les chaînes de valeur qui sont contrôlés et validés par le leadership, un «Raïda Solidaire » pour financer les projets de rassemblement de femmes structurés au sein des institutions de l’économie sociale et solidaire, et un « Raïda Appui» pour soutenir les projets de femmes en difficulté économique.
Les financements sont accordés prioritairement aux femmes diplômées de l’Université, diplômées des centres de formation professionnelle, titulaires d’un diplôme universitaire, une qualification ou certificat d’aptitude professionnelle. Quant aux domaines d’activité ciblés sont l’économie numérique, l’économie verte, l’économie bleue, l’énergie nouvelles et renouvelables, l’économie sociale et Solidarité, chaîne de valeur …
A noter que les chaux les crédits entrant dans dans le cadre de ce programme sont accordées pour financer de la création des petites et moyennes entreprises justifiant une forte valeur ajoutée, financer l’extension et l’accompagnement des PME existantes, accompagner et renforcer les capacités financières des micros et très petites entreprises en vue de faciliter leur passage à des PME. De même, financer la reprise des entreprises familiales et soutenir les PME en difficulté, promues par des femmes impactées par la crise sanitaire.