« La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA): créer une marge d’action budgétaire en faveur de l’emploi et de la diversification économique », tel est le thème de la 51ème session de la commission de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique (COM2018) organisée par la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies du 11 au 15 mai 2018 à Addis Abeba.
Lors de cette manifestation, différentes problématiques en rapport avec le thème précité ont été évoquées. Il s’agit de l’adaptation des politiques africaines de développement à la ZLECA et aux opportunités qu’elles renferment en matière de création d’emploi, de diversification économique et de financement public. Est abordée également la question de l’amélioration de la gestion des finances publiques par l’utilisation efficace des TIC. Les ministres et les experts se sont penchés également sur le renforcement de la coordination entre promotion des investissements et mobilisation des recettes ainsi que sur la lutte contre la corruption. S’ajoutent à cela, le sujet de la coopération africaine contre une concurrence fiscale préjudiciable entre les pays du continent, le rôle de la ZLECA dans ce domaine et le renforcement de l’accès des pays aux ressources financières publiques internationales grâce à la mise en place de la ZLECA.
La création de la ZLECA en date du 21 mars dernier à Kigali (Rwanda) a pour but, rappelons-le, de faciliter le libre-échange à travers l’Afrique, permettant d’appuyer l’industrialisation et la diversification économique et d’assurer une croissance durable génératrice d’emploi à travers le continent.
S’est tenue en marge de la Conférence des ministres, une réunion continentale du Mécanisme de coordination régionale (MCR). Le programme riche nous a également réservé plusieurs tables rondes permettant de débattre de divers sujets tels que le renforcement des capacités nationales dans le cadre des préparatifs de mise en place de la ZLECA, le financement des infrastructures en Afrique, les modalités d’une transformation structurelle axée sur l’emploi, la production et la société, ou encore l’agriculture comme moteur de la transformation économique en Afrique.