Désormais c’est l’intelligence artificielle qui décidera si vous passerez ou non les frontières des pays européens ! Un système d’intelligence artificielle baptisé iBorderCtrl va être testé à la frontière de plusieurs pays européens. Son but: savoir si un passager ment ou dit la vérité, et ce afin d’accélérer les contrôles.
Ce système de contrôle intelligent est financé par l’Union européenne. Il va être testé les 6 prochains mois en conditions réelles dans au moins 3 postes frontière de l’espace Schengen: Hongrie, Grèce et Lettonie. Ce nouveau système s’appuiera sur une technologie de reconnaissance faciale et fonctionnera en deux étapes.
Le système iBorderCtrl évalue la fiabilité de la personne. Il s’agit en fait d’un détecteur de mensonges plutôt sophistiqué qui scrute vos expressions dans les moindres détails. Avant de traverser la frontière, le voyageur devra fournir ses documents officiels (visa, passeport, photos). Ensuite, il se place devant une webcam pour répondre à des questions du type “Que transportez-vous dans votre valise?”; “A qui rendez-vous visite ?”, etc. Ces questions sont posées par un garde-frontière animé par ordinateur, et adaptées au sexe, à l’origine ethnique et à la langue. L’outil analyse ensuite les micro-expressions des voyageurs afin de déterminer si la personne interrogée ment ou non.
Cette nouvelle technologie est capable d’analyser 38 micromouvements de votre visage, et conclure en théorie, si vous mentez ou pas ! Si le test révèle une adéquation des réponses avec les expressions faciales, le ressortissant continue son chemin dans une file d’attente dite “à bas risques”. Dans le cas contraire, il doit se soumettre à une nouvelle série de questions et à des prélèvements biométriques plus poussés (empreintes digitales, reconnaissance par lecture optique des veines de la main).
Avant d’arriver à la frontière, le système informe également les voyageurs de leurs droits et des procédures du voyage, ainsi que des conseils et des alertes visant à décourager les activités illégales.
Les essais débuteront par des tests en laboratoire visant à familiariser les gardes-frontières avec le système, suivis par des scénarios et des tests dans des conditions réelles le long des frontières.
Le communiqué de la Commission européenne informe que ce système n’est pas censé remplacer les gardes-frontières humains. Les agents des frontières utiliseront un appareil portatif pour vérifier automatiquement les informations données et comparer les images faciales prises lors de la première étape aux photos du passeport et des précédents passages de frontières.
“Le marché mondial de la sécurité maritime et frontalière est en pleine croissance compte tenu des menaces terroristes alarmantes et de la multiplication des attaques terroristes sur le sol de l’Union européenne, ainsi que de la crise migratoire”, a déclaré le coordinateur du projet, George Boultadakis, à la Commission.
En conséquence, les organisations partenaires d’iBorderCtrl devraient bénéficier de la croissance du marché européen de la sécurité, un secteur estimé à 146 milliards de dollars américains, soit 128 milliards d’euros en Europe d’ici 2020, informe la Commission