Gabès a abrité ce matin la présentation des résultats de la troisième édition de Miqyes, le baromètre de la TPE tunisienne, élaboré par la Conect. Aperçu.
Le secteur informel n’est pas sans attrait pour les petits entrepreneurs. En effet, le baromètre a révélé que 30% des entreprises démarrent leur activité informellement. Mais cette “informalité” est dans la plupart des cas temporaire vu que la grande majorité choisissent de basculer vers le secteur formel dans les 6 mois qui suivent le lancement. Cela dit, Mourad Ben Mahmoud du cabinet HLB GSAudit&Advisory, a souligné que “20% des entreprises ont passé 5 ans ou plus dans l’informalité” avant de régulariser leur situation. Si les entreprises choisissent de leur gré de basculer vers le secteur formel, c’est principalement pour avoir un statut, selon 70% des sondés.
L’étude a mis en exergue le déséquilibre entre les sexes dans le monde entrepreneurial. De fait, seuls 17% des entreprises sont créées par des femmes ― dont 59% qui évoluent dans les services.
La bataille du lancement
Lancer son propre projet est une aventure titanesque à plus d’un égard et les obstacles au succès sont de toutes les formes et les couleurs. D’ailleurs, 57% des TPE s’inscrivent dans le cadre d’un entrepreneuriat de nécessité. D’après Miqyes, l’indisponibilité de l’autofinancement est l’un des obstacles majeurs pour les jeunes entrepreneurs. D’ailleurs, 82% des projets sont lancés grâce au love money ― l’argent prêté par des amis et des membres de la famille. “Toutefois, a noté Ben Mahmoud, les 3/4 de ceux qui ont demandé un crédit bancaire l’ont obtenu”.
Également, la taille limitée du marché local pose problème pour les entrepreneurs. D’ailleurs, l’étude a ressorti que la quasi-totalité des TPE (très petites entreprises) (93%) travaillent sur le marché local, contre seulement 4.8% qui exportent leurs produits et/ou services.