C’est désormais officiel : le Président de la République, Kaïs Saïed, a chargé Elyes Fakhfakh de former un gouvernement ce lundi 20 janvier 2020, selon un communiqué de la Présidence de la République. Cette annonce intervient après une série de rencontres entre le Chef de l’Etat et plusieurs personnalités politiques, dont Elyes Fakhfakh.
Comme nous l’avions souligné, le Chef du gouvernement désigné bénéficie du soutien de Tahya Tounes et, aussi du Courant Démocratique. Ce dernier a réaffirmé son soutien par la voix de son secrétaire général, Ghazi Chaouachi, qui s’est exprimé sur Al Watanya.
Cette désignation a été décidée conformément à l’article 89 de la Constitution Tunisienne. Dans son communiqué, la Présidence de la République a assuré qu’il “ne s’agissait nullement d’un gouvernement du président”. “C’est à l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) d’accorder sa confiance au prochain gouvernement. C’est à elle de trancher”, lit-on encore.
Que nous dit l’article 89 de la Constitution dans notre cas ? Le Chef de l’Etat disposait de 10 jours pour annoncer le nom du Chef du gouvernement désigné. Ce délai s’est écoulé ce lundi 20 janvier 2020. Le Chef du gouvernement désigné, quant à lui, dispose d’un mois – donc jusqu’au 20 février 2020 – pour composer son équipe et la présenter devant l’ARP.
Quelle sera l’équipe d’Elyes Fakhfakh ? Quelles seront ses chances d’obtenir la confiance des députés à l’ARP le jour J ? Disposera-t-elle du soutien partisan nécessaire ? Et, surtout, quelle sera la position d’Ennahdha et de Qalb Tounes ? Il faut rappeler que si le gouvernement échoue encore à obtenir ce précieux sésame pour accéder à la Kasbah, l’article 89 de la Constitution octroie au Président de la République le pouvoir de dissoudre l’ARP en vue de provoquer de nouvelles élections législatives…
Retrouvez la biographie d’Elyes Fakhfakh via ce lien.