Soupir de soulagement ce vendredi 27 décembre 2019 pour le fondateur d’Intigo, Bassem Bouguerra. Le Ministère du Transport lui a enfin accordé l’autorisation d’exercer. C’est le jeune entrepreneur qui a lui-même annoncé la nouvelle, en publiant une correspondance qu’il avait reçue de la part du département concerné.
La société de taxi-scooter pourra donc exercer ses activités, ce qui risque de faire grincer les dents du corps syndical des chauffeurs de taxis. Le Ministère du Transport a, néanmoins, précisé qu’Intigo exercera dans le cadre des dispositions de l’article 33 de la loi de 2004, relative à l’obligation des autorisations préalables pour ces activités. De fait, il n’existe aucun cahier des charges qui les régit.
Pour l’Union des Taxis Individuels – principal corps syndical des chauffeurs de taxis -, le nouveau service proposé par Intigo constitue “une concurrence illégale”. Nul doute qu’il faudrait s’attendre à de nouvelles réactions suite à l’octroi de l’autorisation d’exercer par le Département du Transport. A titre d’information, Intigo est un service de taxi-scooter, principalement proposé à Tunis. Reste à savoir, suite à l’autorisation du ministère, s’il sera élargi.
Il faut admettre que les retombées d’un tel projet pourront être positives, compte tenu des emplois qui seront créés. C’est aussi le cas d’un point de vue pratique. Pendant les heures de pointe, là où les chauffeurs de taxis se font rares – ou refusent de rendre service -, Intigo constituera une excellente alternative pour les citoyens, d’autant plus qu’ils n’auront plus à subir les embouteillages compte tenu du petit gabarit des motos par rapport aux voitures.