L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a finalement adopté le projet de Loi de Finances complémentaire au titre de l’année 2019. 109 députés ont voté pour le texte, 19 ont voté contre et 5 se sont abstenus de le faire. Lors de la plénière consacrée à l’étude du texte, le Ministre des Finances, Ridha Chalghoum, est revenu sur l’augmentation de la pression fiscale en Tunisie. Celle-ci s’explique par l’incapacité de l’Etat à soutenir le rythme de développement.
Concernant la révision de la croissance économique à 1,4%, le ministre a indiqué que cette décision s’explique par l’évolution de la conjoncture économique mondiale, mais aussi par la baisse de la demande. Ceci a causé la diminution des exportations des industries mécaniques et électriques (-2,4 points). Cette baisse a aussi touché le secteur du textile, de l’habillement, du cuir et des chaussures (-4,7 points) durant les 10 premiers mois de l’année.
La ralentissement de l’activité économique en Tunisie, poursuit-il, s’explique également par le repli de la croissance dans les pays de la Zone Euro qui constituent, rappelons-le, les principaux partenaires économiques de la Tunisie. “Les sociétés étrangères, implantées en Tunisie, ont enregistré une baisse de leur croissance de l’ordre de 0,4 point”, a expliqué le Ministre des Finances.
Autre élément expliquant la baisse de la croissance économique en Tunisie : le ralentissement de l’activité du secteur du transport. Plus encore : l’entrée tardive en activité du champ d’exploitation de gaz naturel Nawara est aussi en cause, et ce en raison des problèmes fonciers et du conflit interne opposant les deux sociétés qui exploitent le champ en question. Le ministre a, également, expliqué la baisse de la croissance tunisienne par celle de la production de certains champs pétroliers, comme ceux de Halk El Menzel et d’Al Barka.