C’est dans une ambiance festive et décontractée que le FTLM (Forum tunisien des leaders maghrébines) a inauguré ses locaux à la Technopôle El Ghazela, jeudi 14 novembre 2019. Sa présidente, Raoudha Lakhal Ben Saber, a accueilli les invitées une par une, dans la joie. Toutes sont venues partager leurs expériences en matière de leadership et d’entrepreneuriat : architectes, des activistes de la société civile et d’autres expertes de la gent féminine étaient présentes. Il y avait également l’activiste féministe Bochra Belhaj Hmida, et aussi la maire de Carthage, Hayet Bayoudh.
L’inauguration du local a aussi été l’occasion de signer deux conventions: l’une avec la municipalité de Carthage et la seconde avec l’association Kon Sadiki – “deviens mon ami”- qui oeuvre pour l’éducation de la citoyenneté.
Une synergie entre les entrepreneures maghrébines
Dans une déclaration qu’elle nous a accordée, la présidente du FTLM, Raoudha Saber, a rappelé que le Forum a été créé à l’initiative de femmes expertes et solidaires, “voulant contribuer activement au développement socio-économique de la Tunisie”. “Nous voulons créer un cadre de réflexion maghrébin autour de programmes de développement, mais aussi au tour de l’implication de la femme dans les stratégies sociales et économiques”, a-t-elle déclaré.
Le principal objectif du FTLM, poursuit-elle, est de créer une synergie entre les femmes maghrébines. “Nous visons à renforcer les capacités des femmes entrepreneures à l’export. D’ailleurs, le réseau maghrébin constituera une force pour développer les échanges commerciaux. Il s’agit, également, de développer le sens de la citoyenneté, mais aussi le dialogue social. Ce travail sera essentiellement effectué au niveau des municipalités”, a-t-elle encore expliqué. D’où la signature, comme mentionné précédemment, des deux conventions.
Deux conventions, deux engagements citoyens
La première convention-cadre, signée avec la municipalité de Carthage, marque le coup d’envoi d’un vaste chantier. “Nous sommes encore au début. Nous allons, de ce fait, fixer les priorités et nos champs d’action. Nous allons travailler sur les actions citoyennes, sur l’entrepreneuriat féminin et sur l’économie sociale et solidaire. Notre objectif est d’aider les municipalités à concrétiser leurs projets citoyens”, a souligné la présidente du FTLM.
La seconde convention a été, pour sa part, signée avec l’association Kon Saidi – deviens mon ami -. C’est un projet qui a été lancé à l’école de base de Sijoumi et il durera toute l’année scolaire. Il vise à enseigner la citoyenneté aux enfants, mais “autrement”, d’une manière plus ludique.
Pour sa part, la maire de Carthage, Hayet Bayoudh, a souligné que la convention-cadre conclue avec le FTLM permettra, entre autres, d’organiser des conférences, des réunions et des formations sur l’entrepreneuriat féminin. “Le FTLM propose de lancer des actions en faveur des établissements scolaires. Il nous aidera également à entamer des travaux au cimetière de Carthage. En tant que municipalité, nous avons besoin de l’aide d’une association. D’un autre côté, l’entrepreneuriat féminin nous intéresse, comme en témoigne la signature de la convention-cadre. Nous allons, dans cette même optique, créer des forums avec des chefs d’entreprise afin d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les femmes”, nous a-t-elle déclaré.